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Pourquoi La Mie câline est allée chercher ses œufs jusqu’en Belgique ?

Le fournisseur vendéen de La Mie câline a été très touché par la grippe aviaire, conduisant la société à s’approvisionner auprès d’un acteur belge. L’allégation « œufs de plein air » dans les magasins a été retirée.

Sébastien Le Troadec, directeur de la supply chain de La Mie câline.
Sébastien Le Troadec, directeur de la supply chain de La Mie câline.
© Le Mie câline

La Vendée ayant été l’un des départements les plus touchés par la grippe aviaire, La Mie câline a beaucoup souffert de l’épizootie, la société s’approvisionnant majoritairement en œufs locaux. Elle utilise en moyenne 470 tonnes d’œufs à l’année : 350 tonnes en liquide pour la partie industrielle ainsi que 120 tonnes d’œufs durs pour ses sandwichs. « On utilise des œufs dans quasiment tous nos produits. Cela amène de la texture pour les cookies, par exemple, ou encore du liant pour les pâtisseries », indique Sébastien Le Troadec, directeur de la supply chain de La Mie câline.

La société a été peu touchée par la grippe aviaire au niveau de ses œufs durs, car son fournisseur bénéficiant d’une large collecte dans l’ouest de la France, il a pu fournir les volumes nécessaires. « Les volumes étaient là, mais nous n’étions plus en 100 % plein air. Nous avons donc retiré l’allégation correspondante dans nos magasins », détaille Sébastien Le Troadec.

Le stockage, plutôt qu’un changement de recette

La situation a, en revanche, été bien plus difficile pour les œufs liquides. « Nous avons dû nous approvisionner ailleurs, auprès d’un fournisseur belge, car le nôtre avait été très touché par la grippe aviaire », souligne Sébastien Le Troadec. La Mie câline, dont les approvisionnements en viande de volaille ont également été très compliqués à cause de la grippe aviaire également, s’est créée un stock de cookies, dont la production est particulièrement gourmande en œufs, pendant que les équipes responsables des approvisionnements se sont empressées de trouver des fournisseurs et des volumes suffisants. « Nous avons stocké des volumes équivalents à deux mois de consommation, alors que d’habitude, nos stocks correspondent à deux semaines », se souvient-il.

La Mie câline a bénéficié d’une excellente synchronisation, car la société venait tout juste d’inaugurer un nouvel espace de stockage sur son site de production, réquisitionné pour ainsi stocker ses cookies. Les efforts des équipes ont payé, car l’usine n’a jamais manqué de volumes d’œufs et la chaîne de fabrication n’a ainsi pas été perturbée.

Les recettes de La Mie câline n’ont ainsi pas eu besoin d’être modifiées, au grand soulagement de la société. « On a regardé comment on aurait pu changer les recettes, mais se passer d’œufs est très compliqué… Ce type de changement est toujours celui que l’on fait en dernier, si aucune des autres pistes étudiées en amont n’a porté ses fruits », conclut Sébastien Le Troadec.

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