Pour Brocéliande, Cooperl se passe d’antibiotiques dès la naissance
La marque Brocéliande durcit les conditions d’élevage des porcs de ses produits « bien élevés » : ils seront élevés sans antibiotiques dès la naissance.
La marque Brocéliande durcit les conditions d’élevage des porcs de ses produits « bien élevés » : ils seront élevés sans antibiotiques dès la naissance.
Dès le 1er mars, le jambon et l’ensemble de la gamme « bien élevé » seront fabriqués à partir de porcs élevés sans antibiotiques dès la naissance, annonce la marque Brocéliande du groupe Cooperl Arc Atlantique. Le groupe coopératif réservera les viandes de porcs ayant reçu des antibiotiques jusqu’au sevrage aux produits pour la RHF ou les MDD. Cooperl a fait élever 200 000 porcs au cours des dix-huit mois, qui n’ont reçu aucun antibiotique de la naissance à l’abattage.
Les éleveurs, à la fois naisseurs et engraisseurs, ont suivi l’état de santé de chaque individu grâce à une puce électronique. Via la transmission RFID, l’éleveur peut détecter un ralentissement du rythme d’abreuvement ou d’alimentation. Il veille davantage sur les individus a priori plus fragiles. Il peut réagir vite aux premiers signes de faiblesse, et en cas de maladie avérée emploie tous les soins alternatifs possible, comme la phytothérapie et l’homéopathie. L’acquisition de cette technologie connectée représente une large part d’un investissement global de 2 millions d’euros, répartis sur 2016 et 2017, selon Thierry du Teilleul, directeur marketing de Brocéliande. Ce dernier avance un objectif souhaité à l’horizon 2020 de 500 000 porcs élevés complètement sans antibiotiques pour la marque, pour 2,5 millions de porcs élevés sans antibiotiques après le sevrage, soit au total la moitié de la production du groupe Cooperl.
La biosécurité, les soins apportés aux mères, les traitements alternatifs et désormais la RFID renchérissent de 5 % à 10 % les coûts de production, selon lui. La gamme Brocéliande s’élargira en mars d’un rôti et de mini-saucissons secs. « Il faut qu’elle puisse s’appuyer sur tous nos savoir-faire », déclare Thierry du Teilleul.