Poulet : comment a évolué la production française au premier semestre 2023 ?
La production de poulet baisse alors que les Français sont demandeurs. Le manque d’offre, un prix plus abordable des origines étrangères, incitent beaucoup à se tourner vers ces dernières.
La production de poulet baisse alors que les Français sont demandeurs. Le manque d’offre, un prix plus abordable des origines étrangères, incitent beaucoup à se tourner vers ces dernières.
La production française de poulet est en recul. Au cours des cinq premiers mois de 2023, les mises en place ont baissé de 3,8 % comparé à la même période en 2023 d’après l’Itavi. Les abattages accusent un repli de 2,5 %.
Hausse de la consommation, hausse des importations
La France continue d’importer de la viande de poulet (+5,3 %) pour répondre à la demande intérieure au premier semestre 2023 par rapport au premier semestre 2022. Les achats sont pour l’essentiel effectués sur le marché communautaire. Toutefois, l’origine EU pose question avec le rôle ambigu des Pays-Bas.
Échanges Français de viande et préparation de poulet en volume
1 000 téc |
Exportations |
|
Importations |
|
|
|
6 mois |
%23/22 |
6 mois |
%23/22 |
|
Poulet |
150,7 |
-16,2 |
394,9 |
5,3 |
|
Dont UE 27 |
87,1 |
-23,6 |
368,3 |
10,5 |
|
Dont pays tiers |
9,7 |
-4,6 |
15,7 |
-49,3 |
|
Dont PMO |
36,5 |
-1,8 |
0,1 |
-6,7 |
|
Source : Itavi
Ces importations permettent de répondre à la demande intérieure grandissante. Les achats des ménages ont progressé de 6,5 % comparé au premier 2022, au profit des cuisses (+12,6 %)et des escalopes (+5,6%) . La consommation du poulet entier baisse légèrement (-1,4%).
En poulet, la part des importations dans la consommation RHD a atteint 50,2 % sur 5 mois 2023 contre 48,9 % sur 5 mois 2022.
Le poulet prêt à cuire à la peine
Les achats des ménages en poulet prêt à cuire se raffermissent légèrement (+0,8 %) par rapport au premier semestre 2022. Mais dans le détail, on constate une évolution contrastée. La consommation a augmenté en poulet PAC standard et en certifié. En revanche, elle s’est érodée en Label rouge et de façon plus prononcée en Bio.
Une baisse de l’offre due à la grippe aviaire, une priorisation de la découpe, une descente en gamme expliquent ces chiffres.