Porc Armor Évolution consolide ses positions
Pourquoi le troisième groupement porcin français (1,820 million de porcs) est-il si attractif ? « Essentiellement parce que nous sommes ouverts sur l’aval », estime Philippe Lecornué, président du groupement. Le groupement costarmoricain est actionnaire de l’abattoir Abera à hauteur de 15 % et dispose d’un partenariat privilégié avec l’abattoir Bernard, notamment pour ses porcs lourds maggiore (65 % des volumes abattus dans leurs usines). « Nous sommes sur une mise en marché à flux tirés, c’est-à-dire que nous travaillons sur une segmentation demandée par nos clients », poursuit Philippe Lecornué.
55 % de la production de Porc Armor Évolution correspond à différents cahiers des charges clients (J’Aime de Fleury Michon, label Rouge, Bleu-Blanc-Cœur, Lacto, etc.). De ce point de vue, le partenariat signé en 2015 entre Abera et l’Allemand Tönnies sur la mise en service, à Vire (Calvados), de l’atelier de découpe L’Alliance des viandes de France constitue un nouveau débouché commercial.
Porc Armor Évolution développe aussi la production d’animaux non traités aux antibiotiques après sevrage (10 à 15 % de la production visée sous trois ans). Malgré cette propension à la segmentation, le groupement reste attaché au Marché du porc breton. Il incite ses adhérents à y présenter leurs animaux (10 % de la production annuelle), via une prime de 70 centimes d'euro par tête. Il leur propose aussi des solutions commerciales nouvelles, comme le contrat Swap avec Herta.