Pommes de terre : l’arrêt de la restauration entraîne des stocks pléthoriques
Les ventes de pommes de terre surgelées, frites essentiellement, se sont effondrées avec la mise en berne du débouché principal pour ce produit : la restauration hors foyer. L’activité des usines s’est réduite de 50 % en France et 60 % aux Pays-Bas, ce qui a entrainé, faute de retiraison par l’industrie, un gonflement des stocks chez les producteurs. Ces stocks sont estimés à 1 Mt aux Pays-Bas, 700 000 t en Belgique et 400 000 t en France. Pour les soulager, les principales options envisagées sont l’alimentation animale, l’épandage et le stockage privé, tel qu’il se pratique pour les produits laitiers, ou la viande.
La baisse des ventes en RHF n’a pas été compensée par la consommation des ménages qui s’est reportée massivement sur la pomme de terre fraîche dès la mise en place des mesures de confinement. Ainsi, selon le GIPT (interprofession des pommes de terre industrielles), entre le début de la campagne en cours, juillet 2019 et mars 2020 les achats des ménages ont diminué de 1,4 % pour les frites, de 0,7 % pour les chips et de 9,3 % pour les purées, alors que les prix progressaient de 2 % pour chips à 5,4 et 5,6 % pour les purées.
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