Pratiques commerciales jugées illégales
Plus de 6 millions d’euros d’amende pour la centrale Eurelec
Le ministère de l'Economie et des Finances a infligé à Eurelec, centrale d'achats des distributeurs E.Leclerc et Rewe basée en Belgique, 6,34 millions d'euros d'amende pour des pratiques commerciales jugées illégales, a indiqué hier la DGCCRF. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) « a fait parvenir à Eurelec la notification d'une amende de 6,34 millions d'euros qui sera prochainement publiée sur notre site », a-t-elle indiqué à l'AFP hier, confirmant une information du magazine LSA. Selon LSA, cette amende qui date du 28 août sanctionne « le non respect allégué de la réglementation française relative au formalisme des négociations entre fournisseurs et distributeurs ». Cité par LSA, Eurelec a déclaré prendre acte de cette amende de 6,34 millions d'euros, mais la conteste et estime que l'administration française, « par une application erronée de la législation française à l'égard d'Eurelec, impose une mesure protectionnisme contraire au droit européen ». La centrale d'achat avait déjà été ciblée par ministre de l'Economie Bruno Le Maire et la secrétaire d'Etat Agnès Pannier-Runacher, à l'été 2019. En juillet 2019, le gouvernement français avait en effet réclamé plus de 117 millions d'euros d'amende à E.Leclerc, accusant en outre le groupe d'avoir « eu recours à l'application de mesures de rétorsion fortes, pour obliger ses fournisseurs à accepter les conditions posées par Eurelec ».