Loi Pacte
Plastique : le Sénat détricote la loi Alimentation
Dans le cadre de l’examen en première lecture du projet de loi de plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises (Loi Pacte), les sénateurs ont adopté le 30 janvier dernier un amendement revenant sur les mesures de lutte contre la pollution plastique adoptées dans la loi Alimentation. Sous prétexte d’une « décision brutale » qui menacerait des milliers d’emplois en France, les sénateurs ont ainsi retardé d’un an (au 1er janvier 2021) l’interdiction des pailles, touillettes et de certaines assiettes en plastique, et sont revenus sur l’interdiction des piques à steak, des couvercles à verre jetables, des plateaux-repas, des pots à glace, saladiers et boîtes en plastique prévue pour le 1er janvier 2020 qui restent finalement autorisées. Concernant la restauration collective, si les sénateurs ont maintenu l’interdiction d’utiliser des contenants alimentaires de cuisson et de réchauffe en matière plastique au plus tard au 1er janvier 2025, ils ont réautorisé les contenants alimentaires en plastique pour le service. Des mesures dénoncées avec force par cinq ONG (Surfrider Foundation Europe, Zero Waste France, Cantine sans plastique, No plastic in my sea et Bas les pailles) qui estiment qu’en adoptant un tel amendement, les sénateurs ont fait le choix d’une application a minima de la directive européenne relative au plastique à usage unique.