Pénuries alimentaires : quel manque à gagner sur les six premiers mois 2022 ?
Selon une étude Nielsen, le montant perdu en raison des pénuries et ruptures s'élèverait à 1,9 milliard d'euros sur le 1er semestre 2022.
Selon une étude Nielsen, le montant perdu en raison des pénuries et ruptures s'élèverait à 1,9 milliard d'euros sur le 1er semestre 2022.
Pénuries et inflations de matières premières, perturbations de la chaîne d’approvisionnement, hausse des coûts des transports, des emballages… les raisons sont multiples pour expliquer les ruptures en magasin incessantes depuis le début de l’année.
Selon le baromètre OSA France de NielsenIQ, sur les six premiers mois de l’année, le montant perdu en raison des pénuries et ruptures s’élèverait à 1,9 milliard d’euros, pour une durée moyenne des ruptures de 4,1 jours et un taux de disponibilité valeur de 95,2%.
Les rayons les plus impactés restent l’épicerie et le frais, avec six euros sur 10 perdus sur le cumul à date P6 2022. Sur certains produits emblématiques, la situation semble néanmoins s’améliorer comme pour la moutarde depuis la mi-juin. C’est également le cas des farines depuis la mi-mai.
Et cette situation est assez exceptionnelle par rapport à d’autres pays comme le Canada ou le Royaume-Uni.
"Concernant les produits à base de blé, nous avons observé une très légère baisse de la disponibilité des pâtes et farines au Royaume-Uni à partir du mois de février, mais la disponibilité y est restée tout de même très robuste contrairement à la France, touchée par de fortes chutes. Alors que la disponibilité était sensiblement équivalente dans les deux pays en début d'année, fin avril, la disponibilité des pâtes en France était ainsi inférieure de 5,9 points à celle observée en Grande-Bretagne, et de 14,4 points sur les farines" commente Renaud Chanat, consultant international senior chez NielsenIQ.