Ovin : la production de l’UE plus basse que prévu
Ovins : Dans ses dernières prévisions, la Commission européenne estime que la production européenne de viande d’ovins et caprins va reculer de 1 % en 2019 par rapport à l’an dernier. Une hypothèse que mettent en doute les analystes britanniques d’AHDB, qui mettent en avant le fait que Bruxelles a utilisé des données anciennes pour le Royaume-Uni qui ont été depuis fortement revues à la baisse. Le cheptel reproducteur britannique produit le tiers des agneaux européens et il a reculé de 4 % entre décembre 2017 et décembre 2018, à un plus bas en dix ans (14 millions de têtes). Il y a donc fort à parier que la production européenne va se replier davantage que de 1 % en 2019. Quant aux importations de viande ovine, elles devraient reculer de 2 %, notamment sous l’effet de la réorientation des produits néo-zélandais vers le marché asiatique.
Bovins : Sur le marché européen, les disponibilités sont très modérées, après le pic de réforme de la seconde partie de 2018. Aux Pays-Bas, les abattages se situent bien en dessous de leurs niveaux de 2017 (mise en conformité avec la directive nitrate) et 2018 (sécheresse). En Allemagne, l’Idele rapporte que seules 73 000 vaches ont été abattues en mars, soit 14 % de moins que l’an dernier. Les prix européens tendent donc à progresser car la demande est au rendez-vous. En Irlande, les abattages se tassent un peu mais restent élevés. Les prix se rétablissent doucement malgré le haut niveau des stocks congelés. Une exception que signale l’Idele : la Pologne, qui peine à se remettre du scandale sanitaire de février, les prix n’ont toujours pas rejoint leurs niveaux de janvier.