Social
Numérique au travail : les usages se répandent
De plus en plus de Français sont amenés à utiliser les nouvelles technologies au travail, ce qui est jugé positif par une partie d’entre eux pour concilier vie privée et vie professionnelle. Ils sont aussi de plus en plus intéressés par le télétravail.
De plus en plus de Français sont amenés à utiliser les nouvelles technologies au travail, ce qui est jugé positif par une partie d’entre eux pour concilier vie privée et vie professionnelle. Ils sont aussi de plus en plus intéressés par le télétravail.

Sur leur lieu de travail, 54 % des actifs utilisent un ordinateur tous les jours, selon le baromètre du numérique 2017 publié en décembre par l’agence du numérique. C’est 8 % de plus qu’en 2013. Et seulement 34 % d’entre eux n’utilisent jamais d’ordinateur au travail, contre 47 % en 2013. L’effet lié à l’âge s’est lissé en quatre ans, en revanche, le fossé reste grand selon les catégories socio-professionnelles : moins d’un ouvrier sur cinq utilise un ordinateur tous les jours, alors que huit cadres sur dix sont dans ce cas.
Mais si les nouvelles technologies se font une place de plus en plus importante, ce n’est pas toujours facile pour les actifs. 28 % d’entre eux se jugent très mal préparés par leur formation continue pour les aborder. Ce sont notamment les plus de 40 ans et les non-diplômés qui éprouvent des difficultés. Le bilan reste néanmoins positif puisque le baromètre avance que « 62 % des actifs en emploi qui utilisent un ordinateur ont le sentiment que la formation continue les a bien préparés, contre 54 % en 2013 ».
Alors que les négociations sur le droit à la déconnexion sont en cours dans les entreprises, il faut noter que 54 % des actifs jugent qu’utiliser les nouvelles technologies en dehors des horaires et des lieux de travail permet de mieux concilier travail et vie privée. C’est 12 % de plus qu’en 2013. Un tiers d’entre eux considère en revanche que ces nouveaux usages empiètent sur leur vie privée. Plus un actif utilise le numérique, plus il le voit comme un avantage pour la conciliation vie privée/vie professionnelle. Ainsi, 59 % de ceux qui consultent leurs mails sur leur téléphone sont positifs, contre 39 % de ceux qui ne les consultent pas.
Le télétravail attire davantage
39 % des salariés se disent prêts à travailler, tout le temps ou ponctuellement, en télétravail. C’est 8 % de plus qu’en 2009. L’écart est net selon les catégories socio-professionnelles. 48 % des professions intermédiaires et 47 % des cadres sont intéressés, contre 31 % des employés et 30 % des ouvriers. C’est dans les grandes agglomérations que le télétravail intéresse le plus, en offrant notamment l’occasion de se délivrer des problèmes de transport. Mais seuls 5 % des salariés ont fait du télétravail en 2017. Pour les autres, ils sont plus des trois quarts à juger que leur travail ne s’y prête pas, cette part monte à 90 % chez les ouvriers contre 56 % pour les cadres. 9 % estiment que ce serait préjudiciable pour leur vie sociale et 5 % indiquent que leur employeur n’est pas d’accord.
Pour maîtriser les outils numériques, 23 % des Français estiment que le meilleur dispositif serait une formation sur leur lieu de travail. Ce sont surtout les cadres supérieurs, avec des hauts revenus et les diplômés déjà compétents en ce domaine qui la plébiscitent. Et l’informatique ne fait plus peur, 76 % des Français se disent prêts à adopter de nouvelles technologies ou de nouveaux services numériques, dont 24 % immédiatement et 52 % progressivement.
6 Français sur 10 achètent sur Internet
61 % des Français ont effectué des achats sur Internet en 2017, ils n’étaient que 49 % en 2012. Ce sont les 18-39 ans, les plus diplômés, les hauts revenus et les personnes appartenant à des foyers de trois personnes ou plus qui sont les plus adeptes du commerce en ligne. C’est la sécurité des paiements qui est la principale source d’hésitation au moment de passer la commande (pour 33 % des acheteurs), devant l’absence de contact physique avec le produit (26 %). 57 % des Français de 12 ans et plus ont renoncé à un achat par manque de confiance au moment du paiement et 32 % ont souscrit à un service de sécurisation des paiements en ligne.