Prévisions
De combien va baisser la production de viande bovine en 2023 ?
L’Institut de l’élevage livre ses prévisions 2023 sur le marché de la viande bovine. Les disponibilités françaises vont rester en repli, et les importations en profiter.
L’Institut de l’élevage livre ses prévisions 2023 sur le marché de la viande bovine. Les disponibilités françaises vont rester en repli, et les importations en profiter.
Après avoir déjà chuté de 4,7 % en 2022, la production française de viande bovine va reculer de 1,6 % en 2023, d’après les prévisions de l’Institut de l’élevage. 2023 serait alors la troisième année de repli de la production française de viande bovine.
Les abattages de vaches laitières pourraient chuter de 4 %
Toutes les catégories reculent. Les abattages de femelles devraient notamment se replier de 1,7 %. Le nombre de vaches allaitantes abattues pourrait rester stable, mais les poids moyens sont attendus en baisse (-0,7 %) car la proportion de races lourdes diminue dans le cheptel, leurs effectifs ayant davantage chuté que ceux des races rustiques. Les abattages de vaches de réformes laitières pourraient chuter de 4,3 %, avec un poids moyen attendu en baisse du fait du coût élevé des aliments, ce qui conduirait à un recul de 4,5 % des tonnages. Le cheptel laitier a fortement reculé en 2022, perdant 2,3 % de ses effectifs. La conjoncture laitière étant attendue favorable, les éleveurs vont probablement garder les vaches d’autant qu’il y a peu de génisses disponibles pour entrer en production.
Nouvelle baisse des abattages de mâles
Après une chute de 5,3 % l’an dernier, les abattages de taurillons et taureaux devraient reculer de 0,9 %. La baisse des mises en place de jeunes bovins laitiers laisse présager une baisse des sorties, tandis que la production de JB Viande pourrait se stabiliser « avec un peu plus de sorties au 1er semestre mais un peu moins au second » précise l’Idele. Les effectifs de bœufs abattus resteraient stables mais les volumes en baisse. En effet, les animaux sont plus jeunes, la part du bio augmente, comme celle des laitiers et croisés. Le coût élevé des rations de finition va aussi limiter l’engraissement.
Une consommation stable, les importations en profitent
L’Idele s’attend à une stabilité de la consommation de viande bovine, notamment grâce au haché, de quoi favoriser les importations, qui pourraient rebondir de 1,6 % et renouer avec leurs niveaux de 2006/2010.