Influenza aviaire
Foie gras : attendre une réduction significative de la production cette année
Un point conjoncturel sur la filière foie gras a été présenté ce 16 mars à la presse par le Cifog, comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras. L’influenza frappe la filière de façon inédite.
Un point conjoncturel sur la filière foie gras a été présenté ce 16 mars à la presse par le Cifog, comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras. L’influenza frappe la filière de façon inédite.
« L’offre de 2022 sera réduite de façon significative », a annoncé hier en conférence de presse Marie-Pierre Pé, directrice du Comité interprofessionnel du foie gras (Cifog). En effet, l’influenza aviaire « nous touche dans une dimension complètement inédite », a-t-elle expliqué. Deux faits sont inédits à l'égard du foie gras : ce sont cette fois les migrations ascendantes qui apportent le virus en cette période tardive de l’hiver ; et les deux grandes zones de production de foie gras, le Sud-Ouest et les Pays de la Loire, sont affectées coup sur coup.
Incertitude sur les redémarrages
La production de foie gras avait chuté de plus de 30% en 2021, et devrait donc encore diminuer cette année, sans possibilité pour l’heure d’évaluer dans quelle mesure. Une incertitude plane en outre sur le redémarrage de l’élevage de canards à foie gras dès la fin mars dans le Sud-Ouest, où se concentre 40% de la production nationale, du fait de la présence de la maladie dans les Pays de la Loire, qui fournit 72% des canetons à cette région. A noter qu’un protocole sanitaire particulier permet de protéger et d’évacuer les sites stratégiques en génétique et reproduction pour le croisement Mulard adapté au gavage.