Mission commerciale en Chine pour le gouvernement français
La Chine devrait lever « dans les six mois » l’embargo sur la viande bovine française, a annoncé le 9 janvier le président de la République, Emmanuel Macron. À l’occasion de sa visite d’État, les deux pays ont signé un accord prévoyant « l’ouverture de l’accès de la viande bovine (au marché chinois), avec une résolution totale dans les six mois » de l’embargo actuel. Cet embargo mis en place depuis 2001, à la suite de la crise de la vache folle, avait déjà connu un premier assouplissement très partiel en mars 2017. Si la levée de l’embargo n’est qu’une étape dans une longue série de procédures, notamment les audits menés par l’AQSIQ (l'administration générale du contrôle de la qualité, de l'inspection et de la quarantaine chinoise), certains acteurs nous ont laissé sous-entendre que la signature de cet accord devrait accélérer le processus. Certains évoquent même des envois possibles dès janvier 2019. Faciliter l’accès au marché chinois des produits agricoles et agroalimentaires (viandes bovines, porcines, volailles, vins et spiritueux) était l’un des objectifs du déplacement du président de la République en Chine. Il était d’ailleurs accompagné du ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, et d’une délégation de dirigeants d’entreprise et d’interprofession, dont Dominique Langlois (Interbev), Guillaume Roué (Inaporc), Maxence Bigard, l’un des fils du PDG du groupe Bigard. Même si la consommation annuelle de viandes de bœuf dans le pays progresse pour passer de moins de 3 kg en 2005 à 4 kg par habitant en 2016, le porc représente toujours 60 % de la viande consommée. Les exportations françaises en viande porcine sont d’ailleurs passées de 80 milliers de tonnes en 2015 à 140 milliers de tonnes en 2016, hissant la France au 8e rang des pays fournisseurs.