Investissement
Microsept double sa capacité d’analyses
Le laboratoire d’analyses microbiologiques angevin, filiale du groupe coopératif Scael, Microsept, a investi 1,4 million d’euros dans une extension de 850 m².
Le laboratoire d’analyses microbiologiques Microsept a intégré fin juin son extension de 850 m² sur son site du Lion-d’Angers (Maine-et-Loire), qui porte sa superficie à 1 600 m². Né en 1994 et accrédité Cofrac depuis 1998, le laboratoire a franchi une première étape dans sa croissance en étant racheté en 2005 par le groupe coopératif agricole Scael. Il s’est implanté en 2011 sur son site actuel, où il a connu en 2017 un premier agrandissement de 150 m², afin de développer une activité de validation des méthodes d’analyse.
L’investissement concrétisé cette année, de l’ordre de 1,4 million d’euros, permet à Microsept de doubler sa capacité d’analyse de 800 à 1 600 échantillons par jour. En croissance de 10 % sur les cinq dernières années, le laboratoire a réalisé un chiffre d’affaires de 3,9 millions d’euros sur son dernier exercice. Il emploie 60 salariés et recrute régulièrement. Le nombre de techniciens de laboratoire est ainsi passé de 14 à 24 en cinq ans. L’extension, explique le directeur de Microsept, Jérôme Nail, « intègre le thème de la qualité de vie au travail », notamment via la luminosité des locaux et le travail sur l’ergonomie. Le laboratoire a été réorganisé de façon à transférer dans l’extension toute la partie analyses alimentaires. Celle-ci représente 80 % de l’activité, le reste étant réalisé en cosmétique et pharmaceutique.
Analyses sur mesure
Le chiffre d’affaires de Microsept provient à 40 % d’industriels de l’agroalimentaire pour des contrôles de produits finis, de matières premières et, en cas de contamination, à la recherche de son origine. Le laboratoire réalise 12 % de son activité avec la GMS, 12 % avec la restauration collective et 9 % avec des artisans, restaurants, bouchers, boulangers… Une équipe de douze préleveurs arpente chaque jour les Pays de la Loire et les départements limitrophes. Un logiciel de gestion des résultats des analyses permet aux clients de les consulter en temps réel. Microsept dispose par ailleurs d’une équipe de cinq formateurs qui évoluent sur site ou au Lion-d’Angers. L’agrandissement du laboratoire va lui permettre de développer les analyses de gros volumes, de poudre de lait par exemple.
Éviter aux industriels de faire des rappels de lots
Elle va aussi lui donner de l’air pour cultiver ses spécificités, les analyses et études sur mesure, et la validation de méthodes pour le compte de l’Afnor et au niveau européen de Microval, lancés en 2017. « De nouvelles méthodes arrivent tous les ans », note Jérôme Nail. Ainsi, les laboratoires utilisent de plus en plus les méthodes type PCR ou Elisa, aux résultats plus rapides, qui « peuvent éviter aux industriels de faire des rappels de lots », relève Jérôme Nail. Grâce à son équipe R & D, Microsept est par ailleurs capable de mener des analyses à façon, avec des protocoles adaptés, par exemple pour la validation de procédés de décontamination des équipements et emballages ou la recherche d’une contamination initiale sur emballage.
Un pôle laboratoire d’analyses en développement
Rassemblant 1 800 agriculteurs pour un chiffre d’affaires de l’ordre du milliard d’euros, le groupe coopératif Scael intègre un pôle laboratoires et services, dirigé par Jérôme Nail. Implanté à Chartres et à Rouen, Olcéa mène des analyses sur les céréales et les oléagineux et réalise 1,3 million d'euros de chiffre d’affaires. Le pôle s’est renforcé l’an dernier avec le rachat de Ceralim qui conduit le même type d’analyses que Microsept sur les Régions Centre et Île-de-France, avec une présence sur le Min de Rungis. Affichant un chiffre d’affaires de 1,4 million d'euros, la société vient de démarrer la construction d’un nouveau laboratoire de 600 m² à Saint-Cyr-en-Val (Loiret). En croissance interne et externe, le pôle laboratoires et services totalise 6,6 millions d'euros de chiffre d’affaires.