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Metro rejoint la démarche Éleveurs engagés

Premier grossiste à adopter la démarche Éleveurs engagés, Metro s’engage d’abord sur de la charolaise via l’abattoir EVA. Cinq entrepôts la mettront en place dès juin 2019.

De gauche à droite : Patrick Eychenié, secrétaire général de Metro France, Cédric Mandin, secrétaire général de FNB, et Hervé Pierrel, directeur de l'entrepôt de Nanterre de Metro France.
© V. R.

Metro devient le premier grossiste à s'inscrire dans la démarche Éleveurs engagés, lancée en 2016, garantissant une viande de qualité supérieure et une meilleure redistribution de la valeur auprès du producteur. « Nous travaillons avec l’abattoir EVA qui s’engage à restituer une bonne part de l’argent aux éleveurs concernés. Le label garantit notamment de ne plus vendre à perte », affirme Patrick Eychenié, secrétaire général de Metro France.

La démarche sera testée à partir de juin, à la suite de la signature officielle entre Metro et la FNB, dans cinq entrepôts Metro : Nanterre, Caen, Nantes, Rouen et Rennes. « Nous avons pris le parti de payer notre viande à un prix plus élevé, sans retranscrire l’intégralité du surcoût dans le prix de vente. Nous vendons quand même la viande plus chère, mais nous réduisons notre marge. Chacun doit faire des efforts », poursuit Patrick Eychenié.

Jusqu’à 450 euros de plus par animal

L’éleveur recevra entre 0,90 et 1 euro de plus par kilogramme de viande. « Sur des vaches de 450 kg, ça peut faire donc 450 euros de plus par animal ! Ça change tout pour l’éleveur », ajoute Cédric Mandin, secrétaire général de la FNB. Outre la bonne rémunération des éleveurs, la démarche Éleveurs engagés possède un cahier des charges exigeant, qui garantit une valorisation des systèmes herbagers au sein des élevages et un respect du bien-être animal.

Nous nous tournerons vers d’autres races à l’avenir

« Nous nous sommes engagés sur la charolaise, car c’est ce que produisaient les éleveurs qui voulaient s’engager, mais nous n’allons pas nous arrêter là, et nous nous tournerons vers d’autres races à l’avenir », précise Cédric Mandin. « L’objectif aujourd’hui est de mobiliser les restaurateurs sur cette démarche, pour qu’eux-mêmes soient capables de parler de la démarche avec leurs clients. Nous sommes très peu présents sur la communication en restauration et disposons d’une marge de progrès importante. C’est pourquoi nous ne nous fixons pas d’objectif de volume. Nos ventes passeront par la pédagogie auprès de nos clients », conclut Patrick Eychenié.

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