Marges bios : « mon ressenti est plutôt positif même si c’était exagéré »
Les Marchés Hebdo : Que pensez-vous de l’étude de l’UFC-Que Choisir et des fortes marges a priori réalisées par la grande distribution sur les fruits et légumes bios ?
Bruno Dupont : Nous avons aussi essayé de regarder objectivement les méthodes avec des références comme Kantar qui évoque une différence de prix entre le bio et le conventionnel de 50 % alors que Familles rurales parle plutôt de 100 %. Tout dépend du ciblage réalisé lors de l’étude. Il arrive aussi qu’en grande distribution, certains fruits et légumes biologiques soient moins chers que ceux en conventionnels, même si la plupart du temps il y a un delta supérieur pour les fruits et légumes bios, qui ne sont pas forcément le cœur de cible des enseignes. C’est une approche intéressante au moment des états généraux de l’alimentation. La question doit être posée de l’adaptation du consommateur à ses attentes en matière de qualité et de valeur.
LMH : L’objectif de l’UFC-Que Choisir était de mettre en lumière ce sujet au moment des états généraux de l’alimentation. Objectif réussi ? Soutenez-vous leur demande de faire appel à l’Observatoire des prix et des marges ?
B. D. : Oui, ce n’était pas innocent. Mon ressenti est plutôt positif même si c’était exagéré. Cela permet de poser le vrai débat d’une alimentation tracée et citoyenne. Et pourquoi pas se poser la question d’interpeller l’Observatoire sur cette différence.