Alimentation animale
L’Ufab sécurise ses approvisionnements en matières premières
La filiale de production d’aliments pour animaux biologiques de la coopérative Le Gouessant multiplie les filières d’approvisionnement d’origine France mais pas seulement.
La filiale de production d’aliments pour animaux biologiques de la coopérative Le Gouessant multiplie les filières d’approvisionnement d’origine France mais pas seulement.
L’Union française d’agriculture biologique (Ufab), filiale de production d’aliments pour animaux biologiques de la coopérative Le Gouessant, produit plus de 90 000 tonnes par an dans son usine dédiée de Noyal-sur-Vilaine (Ille-et-Vilaine). Elle a déployé plusieurs stratégies pour ses approvisionnements. L’entreprise est ainsi collectrice de céréales et de protéagineux. « Notre plus gros volume est probablement le triticale, seul ou en mélange avec des pois et des féveroles. Nous collectons également des blés, des orges, des avoines ainsi que des pois et des féveroles seuls. Cette année, la récolte est plutôt correcte pour ces produits », constate Carine Maret, qui dirige l’Ufab.
L’investissement du groupe dans un nouveau silo bio à Châteaubourg, qui sera inauguré le 4 octobre, lui offre une plus grande marge de manœuvre : « nous pouvons collecter du blé meunier que nous vendons à des meuniers chez qui nous reprenons le son, mais nous pouvons aussi, grâce à ce nouveau silo, nettoyer et trier les mélanges dès leur arrivée ».
Des graines de soja en provenance d’Afrique
Si l’entreprise collecte chaque année autour d’un tiers de ses besoins en céréales, l’incertitude pèse encore pour 2019 sur les maïs. « Dans notre zone, les situations sont très hétérogènes avec, en Mayenne et en Sarthe par exemple, des parcelles très touchées par la sécheresse. Mais tout ne sera pas mauvais partout avec de bons échos pour l’instant de Vendée et du Sud Ouest par exemple », relève-t-elle. L’augmentation nationale des surfaces en maïs bio pourrait même compenser le manque à produire des zones très touchées. Du côté des fibres, l’absence de filière sucre bio française empêche pour l’heure l’émergence d’une disponibilité en pulpes de betterave et d'une filière luzerne. En protéines, il y a peu de colza bio français, mais le fabricant s’approvisionne auprès de triturateurs français en tournesol. Pour le soja, l’Ufab a monté son propre atelier de trituration de graines en Mayenne, en 2011, et produit ses propres tourteaux gras. Les graines viennent pour partie de France mais également d’Afrique. « Nous avons monté, un peu après la construction de l’atelier, une filière de commerce équitable en Afrique, notamment avec le Burkina Faso », sourit Carine Maret.