L’offre de reprise retirée, fermeture programmée de l'abattoir AIM
Les 237 salariés de l'abattoir normand AIM Group, qui tablaient sur une reprise de leur entreprise par cinq éleveurs bretons, ont vu mercredi 4 juillet leurs espoirs douchés après le retrait en dernière minute de l'unique offre de rachat. « L'offre a été retirée brutalement ce matin à l'audience » devant le tribunal de commerce de Rouen, a déclaré à l'AFP Elise Brand, avocate des salariés. Les repreneurs potentiels n’ont pas obtenu de lignes de crédit. Placé en redressement judiciaire début avril, AIM Group, basé à Villedieu-les-Poêles (Manche), a souffert d'un manque de liquidités dès ses débuts en 2015. A cette date, il avait été repris à 66% par une SAS composée de salariés et à 34% par la SEM Imagine (45% département de la Manche, 45% région Normandie et 10% Caisse des dépôts et consignations), selon Me Brand. La reprise de 2015 faisait suite au dépôt de bilan de l'ancienne société AIM qui employait 590 personnes à Villedieu et à Antrain (Ille-et-Vilaine), site repris par le groupe breton Chapin-Monfort. « On ne demandait pas d'aides de l'État, simplement des garanties de financement », a déploré l'un des éleveurs à l'origine du projet de reprise. Sur un chiffre d'affaires de 70 millions d'euros, l'entreprise avait besoin d'un fonds de roulement de l'ordre de 3 millions d'euros, a-t-il estimé.