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Certification
L’IFS Food version 7 implique davantage les équipes

La version 7 du référentiel IFS vient d’être publiée. Elle demande aux IAA de formaliser leur culture sanitaire et d’être prêtes à un audit inopiné. Ce qui pose des questions concrètes à démêler en formation et dans les ateliers.

Axel Groupe
Audrey Rey, co-associée d'Axel Groupe, a publié deux vidéos sur l'IFS version 7 sur la chaîne Youtube "Les Recettes d'Axel".
© Axel Groupe

L’International Featured Standards (IFS) vient de publier la version 7 de son référentiel IFS Food dédié à la production et au conditionnement alimentaires, sésame auprès des marques de distributeurs de plusieurs pays. Les sites industriels pourront se faire évaluer selon la nouvelle version IFS Food V7 à partir du 1er mars 2021. Les entreprises certifiées y seront soumises dès le 1er juillet 2021. « Je suis fier de cette nouvelle version du référentiel IFS Food. Nous l’avons allégée, rendue plus efficace et plus simple à utiliser », déclare sur le site Internet de l’IFS son directeur général, Stephan Tromp, en remerciant les parties prenantes.

Le nombre d’exigences est réduit de 15 % et certaines, notés « B » quand leur conformité est sans effet négatif significatif sur le résultat, n’obligent à aucune correction ou action corrective. Ce qui « fera gagner du temps à toutes les parties prenantes », souligne sur le même support Christophe Quéré, responsable qualité à Sill Entreprises, membre du comité technique international de l’IFS. Le référentiel IFS Food s’adapte encore davantage à chaque industriel en mettant l’accent sur le couple produit/process. Ce sera moins de documentation et l’audit se déroulera surtout sur le terrain, afin d’observer la mise en pratique.

Mieux impliquer les salariés en interne

Les auditeurs s’attacheront à évaluer la culture sanitaire sur la sécurité des aliments. C’est la Food Safety Culture en anglais, que les entreprises certifiées BRC version 8 pratiquent déjà. « De nombreuses entreprises ont une culture de la sécurité sanitaire, mais elles ont besoin de la formaliser, considère Audrey Rey, coassociée du consultant Axel. Dans la plupart des cas, elle mérite d’être développée pour mieux communiquer en externe. La condition est de mieux impliquer les salariés en interne. »

Un audit beaucoup plus « terrain »

Selon l’auditrice et formatrice, « la première nouveauté que les entreprises appréhendent, c’est l’audit inopiné ». En effet, l’industriel ne sera pas prévenu de sa troisième évaluation. « L’audit inopiné dévoilera le vrai visage de l’entreprise, poursuit Audrey Rey. Il sera beaucoup plus "terrain" que documentaire. Alors, ça n’est pas très grave si une procédure n’est pas à jour ! » Elle rappelle que l’IFS est une démarche collective qui ne relève pas seulement du service qualité et demande la participation de chacun, de tous les services. « Donc avec l’audit inopiné, il faut qu’à tout moment, même en l’absence du responsable qualité, tout le monde puisse informer du système documentaire et de qualité. Ça demande une certaine autonomie de chaque service. Certaines entreprises qui ont déjà passé des audits inopinés, parce que c’est sur la base volontaire jusqu’à présent, ont pu mesurer leurs faiblesses à cette occasion », a-t-elle relevé.

Cet audit inopiné soulève des questions pratiques. Lors d’une formation Adria en octobre, un participant a demandé s’il pouvait prendre en compte un procédé saisonnier.

Quelques formations

Adria Formation et Eurofins, entre autres, proposent différentes dates de formation, en cette fin 2020 et au cours du premier trimestre 2021, sur la version 7 de l’IFS Food et sur la Food Safety Culture. Axel, sur demande, intervient en présentiel et visioconférence pour plusieurs entreprises, une seule ou selon un mode personnalisé, son interlocuteur privilégié pour les formations en lien avec l’IFS étant Bruno Séchet, ancien directeur IFS, aujourd’hui consultant (Integralim) à Paris. IFS reçoit aussi les entreprises certifiées dans ses centres régionaux officiels.

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