Les prix des gros bovins sous la pression du manque de demande
Le prix moyen pondéré des gros bovins progressait, en semaine 24, pour la troisième semaine consécutive, tiré par les cours des vaches. Néanmoins les abattoirs font état d’un mauvais commerce et d’un net ralentissement de leurs besoins, d’où un changement de tendance cette semaine.
Le prix moyen pondéré des gros bovins progressait, en semaine 24, pour la troisième semaine consécutive, tiré par les cours des vaches. Néanmoins les abattoirs font état d’un mauvais commerce et d’un net ralentissement de leurs besoins, d’où un changement de tendance cette semaine.
A 5,22 €/kg, le prix moyen pondéré (PMP) des gros bovins français au stade entrée abattoir a de nouveau progressé en semaine 24, retrouvant son niveau de fin avril. Il dépasse de 1,4 % son niveau de la semaine 24 de 2022 où il était historiquement élevé.
Les prix des vaches sont plus fermes que ceux des jeunes bovins
Après une période de baisse en avril, plombée par la concurrence des importations, les prix des vaches laitières progressaient depuis 3 semaines. La vache Lait O 3 s’affichait ainsi en semaine 24 à 4,78 €/kg, un plus haut depuis début avril. C’est 2,8 % de moins que les records de l’an dernier. Les prix des vaches viande R ont grignoté 4 semaines de hausse entre les semaines 20 et 23, puis se sont stabilisés en semaine 24 à 5,48 €/kg, c’est 3,6 % de plus que l’an dernier. En jeunes bovins, l’heure est à la baisse saisonnière, un peu tardive, mais poussée par la concurrence sur nos marchés traditionnels export.
Mais les abattoirs restreignent leurs achats
Pour les abattoirs, l’ambiance n’est pas au beau fixe. Ils se plaignent d’une demande peu dynamique, malgré la période propice aux barbecues. La consommation semble toujours plombée par les arbitrages des ménages et l’essor du flexitarisme. Ainsi en semaine 23, les ventes de viande brute (hors volaille), n’ont progressées que de 1,8 % en valeur selon les données Iri et Nielsen rapportées par Interbev, c’est moins que l’inflation du rayon, reflet de la baisse des volumes, calculée à -1,6 % au premier trimestre.
Les abattages de femelles restent en retrait, -11,7 % sur un an en vache viande et -5,8 % en mixtes et laitières en semaine 24, rapporte Interbev d’après les données Normabev. Pour les opérateurs de l’aval, cette baisse est à la fois liée au recul de l’offre mais aussi à une volonté de leur part de restreindre l’activité alors que les stocks s’étoffent. Certains de ces opérateurs estiment que le commerce terne va durer encore un mois, et font donc pression sur les prix. Sur plusieurs marchés en vif, les cotations étaient en retrait cette semaine.