Les prix des gros bovins montent, le marché de la viande cale
Faute d’offre, les prix des gros bovins continuent de monter. Néanmoins les opérateurs de l’abattage-découpe rapportent une demande mauvaise et des stocks qui montent.
Faute d’offre, les prix des gros bovins continuent de monter. Néanmoins les opérateurs de l’abattage-découpe rapportent une demande mauvaise et des stocks qui montent.
Les prix des vaches laitières comme allaitantes ont de nouveau gagné quelques centimes en semaine 35, selon les cotations de FranceAgriMer. Ainsi la vache Viande R a-t-elle battu un nouveau record historique à 5,54 €/kg, soit près de 4 % de plus que la même semaine de l’an dernier. Pour la vache Lait P, malgré une hausse de 0,16 €/kg sur le mois d’août, à 4,65 €/kg la cotation restait 4 % sous son niveau record de l’an dernier.
Chute libre des abattages de vaches laitières
Mais les opérateurs sont catégoriques, si les prix montent, c’est que l’offre est trop faible, pas que la demande est dynamique. Les abattoirs ont besoin de s’approvisionner pour faire tourner leurs outils, ce qui tire les prix. Les données d’abattage Normabev relayées par Interbev reflètent bien ce manque d’offre. Les abattages de gros bovins sont en baisse de 9,9 % sur les semaines 32 à 35 comparé à la même période de l’an dernier. La baisse atteint 22 % pour les laitières. Les laiteries ont besoin de lait, les fourrages ne manquent pas cette année et avec les ensilages qui commencent, les éleveurs ne vont pas consacrer du temps à la commercialisation des animaux. En allaitantes, la baisse est de 12,8 %, avec la encore peu d’espoir de reprise. Seuls les abattages de jeunes bovins progressent (+9,3 %), par rapport à une année précédente peu fournie.
La viande bovine est difficile à revaloriser
Pour autant, la demande est maussade, notamment sur les pièces nobles, dont les stocks s’étoffent, comme l’ont constaté de manière assez unanime les opérateurs réunis à l’assemblée générale de Culture Viande mardi. Dans le reste de la gamme, le commerce a été fluidifié par la rentrée et le retour aux achats des collectivités mais les opérateurs se montrent assez prudents. Ils se montrent assez peu satisfaits de l’export, avec des chiffres en baisse vers toutes les destinations, la France étant peu compétitive face aux autres pays européens.