Les prix des céréales en baisse, les surfaces de blé en progression en France en 2025
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.

Les prix du blé tendre, du maïs et de l’orge fourragère ont régressé sur le marché physique français entre le 10 et le 17 février 2025, dans le sillage des marchés à terme états-unien et européen.
Blé tendre : régression des prix
Les prix du blé tendre sur le marché physique français ont perdu du terrain entre le 10 et le 17 février, à l’image des marchés à terme d’Euronext et du CBOT. Dans l’Hexagone, FranceAgriMer a revu en baisse sa prévision de stocks fin de campagne. Concernant la récolte 2025, les perspectives sont pessimistes en Russie et en Ukraine, à cause d’un manque de précipitations et de risques de gel. En France, l’état des cultures n’est pas enthousiasmant dans la Beauce. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 4 au 10 février, les conditions de culture "bonnes à très bonnes” du blé tendre pour la récolte 2025 sont stables à 73 % (68 % en récolte 2024). Les semis sont réalisés à 100 %.
Blé dur : stabilité des cours
Les prix du blé dur sur le marché physique français n'ont pas évolué entre le 10 et le 17 février. Le bilan prévisionnel de FranceAgriMer n’a pas été modifié d’un mois sur l’autre. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 4 au 10 février, les conditions de culture "bonnes à très bonnes” du blé dur pour la récolte 2025 sont stables à 84 % (75 % en récolte 2024). Les semis sont également stables à 89 % (89 % en récolte 2024 et 93 % sur la moyenne quinquennale).
Sole de céréales d’hiver en hausse, selon Agreste
« Au 1er février 2025, les surfaces de céréales d’hiver pour la campagne 2025 sont estimées en hausse de 7,2 % sur un an, favorisées par de meilleures conditions de semis que lors de la campagne précédente. Cependant, la saturation en eau des sols dans certains territoires (notamment Bretagne, Normandie, Champagne, Centre-Val de Loire) pourrait affecter les rendements futurs ou nécessiter de re-semer au printemps (des orges ou des oléo-protéagineux) », notent les spécialistes d’Agreste, le service des statistiques du ministère de l’Agriculture, dans leur dernier bulletin Infos Rapides Grandes Cultures du 10 de février 2025.
Le blé tendre d’hiver affiche un rebond de 10 %
Le blé tendre d’hiver occupe 4,57 Mha en 2025, soit un rebond de 10 % par rapport au point bas de 2024, « mais ce niveau reste en retrait au regard des surfaces cultivées ces trente dernières années ». La hausse des surfaces de blé tendre d’hiver en 2025 est plus marquée dans les départements où les surfaces avaient le plus baissé en 2024. Elle est particulièrement forte dans l’Ouest du pays : +34 % en Nouvelle-Aquitaine, +22 % en Midi-Pyrénées et +18 % en Poitou-Charentes (après respectivement -27 %, -21 % et -23 % en 2024). En revanche, en Centre-Val de Loire, la superficie emblavée en 2025 serait quasiment stable sur un an, certaines parcelles gorgées d’eau restant impraticables ou non récoltées de la campagne précédente.
Orge de mouture : cotations en repli
Les prix de l'orge fourragère sur le marché physique français ont légèrement reculé entre le 10 et le 17 février. FranceAgriMer a d’ailleurs revu en hausse sa prévision d’exportations de 40 000 t. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 4 au 10 février, les conditions de culture "bonnes à très bonnes” de l’orge d’hiver pour la récolte 2025 sont passées de 69 % à 68 % (71 % en récolte 2024). Les semis sont réalisés à 100 %.
Orges de brasserie : tendance baissière
Les prix des orges de brasserie sur le marché physique français ont suivi une tendance stable à baissière en variétés d'hiver et stable à haussière en variétés de printemps entre le 10 et le 17 février, toutes récoltes confondues. Le marché est très calme. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 4 au 10 février, les semis de l’orge de printemps pour la récolte 2025 sont passés de21 % à 23 % (20 % en récolte 2024 et 24 % sur la moyenne quinquennale).
Maïs : des prix en baisse
Les cotations du maïs sur le marché physique français se sont dépréciées entre le 10 et le 17 février, dans le sillage du marché à terme d’Euronext, avec le retour de pluies bénéfiques en Argentine et le décollage des semis de la deuxième récolte au Brésil cette semaine. La production brésilienne a cependant été revue en baisse par l’USDA lors de son rapport de cette semaine. Les cours du maïs sur le marché à terme états-unien du CBOT ont quant à eux progressé dans le même temps. Le devenir des taxes à l’importation sur les produits canadiens et mexicains de Donald Trump continuent d’interroger. Dans l’attente, les ventes de maïs états-unien au Mexique sont dynamiques sur la campagne 2025-2026.
Cet article a été écrit par les journalistes spécialisés de La Dépêche-Le Petit Meunier, qui accompagne depuis 1938 les opérateurs du commerce des grains.