Les prix de l’agneau tirés par l'Aïd el-Kébir
L’approche de la fête musulmane qui met l’agneau à l’honneur active un marché qui s’est montré terne depuis Pâques.
L’approche de la fête musulmane qui met l’agneau à l’honneur active un marché qui s’est montré terne depuis Pâques.
Les prix de l’agneau français ont connu leur habituelle période de repli après Pâques, d’autant plus que cette année l’inflation pénalise fortement les achats des ménages. Pour autant, les cours restaient à des niveaux historiquement élevés. Ainsi, à 8,19 €/kg en semaine 24, le prix moyen pondéré des agneaux (PMP) s’affichait 3 % au-dessus de son niveau de l’an dernier (soit 24 centimes de plus). Il se raffermissait sur la semaine, effet d’un regain de demande en vue de la fête de l'Aïd el-Kébir, aussi appelée Aïd al-Adha, qui débute le 28 juin. Cette cérémonie est synonyme de pic de demande pour les agneaux lourds et gras.
Le tout dans un contexte d’offre qui demeure limitée, ainsi en cumul depuis le début de l’année jusqu’en semaine 23, l’échantillon Ovinfos indique des abattages en baisse de 10,1 % par rapport à la même période de 2022. Ce sont ainsi près de 172 700 agneaux abattus en moins par rapport avec l’an dernier, l’écart atteint même 243 400 têtes avec les abattages de 2021. Les importations ont pris le relai d’une production française en retrait, avec des volumes en hausse de 7,7 % sur les quatre premiers mois de 2023, avec notamment une hausse de 21,1 % du Royaume-Uni (à temporiser en considérant que certains de ces volumes sont ensuite réexportés).