Distribution urbaine
Les Min se positionnent pour servir les centres-villes
Les marchés de gros développent leurs offres autour de la livraison du dernier kilomètre. Tour d’horizon des démarches et projets au sein de différents marchés d’intérêt national.
Les marchés de gros développent leurs offres autour de la livraison du dernier kilomètre. Tour d’horizon des démarches et projets au sein de différents marchés d’intérêt national.
Approvisionner les villes a toujours fait partie des missions des marchés d’intérêt national (Min ou marché de gros), mais dans une époque soucieuse de l’impact environnemental des activités et de la recherche de produits alimentaires de proximité, cette mission est devenue un véritable enjeu.
Le Min des Arnavaux, à Marseille, s’est par exemple illustré sur le sujet. D’une part, dans le cadre d’un projet où il est partie prenante, retenu par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) dans le cadre de son appel à projets de recherche « logistique urbaine durable et livraison en site isolé ». Son objectif est de développer un modèle pouvant répondre aux enjeux logistiques liés aux circuits courts alimentaires de proximité.
D’autre part, le marché de gros marseillais est engagé dans un important programme de construction prévoyant 13 500 m2 de bâtiments dédiés à la logistique du dernier kilomètre (dont 6 500 m2 pour les produits frais).
Enfin, les Min proches géographiquement et complémentaires de Marseille et de Châteaurenard (lui aussi engagé dans un important programme pour redynamiser le site) vont resserrer leurs liens. Au programme : synergie autour du e-commerce (outil mutualisé de promotion et de commercialisation), de la logistique (grande expédition, distribution urbaine) ou encore de la RHD (outils de recensement produits).
Des bâtiments dédiés au dernier kilomètre à Toulouse et Rungis
L’autre projet de très grande envergure est à trouver sur le Min de Toulouse. La holding Lumin’Toulouse (Semmaris, Poste Immo et Caisse d’épargne Midi-Pyrénées), gérant le marché, a aussi la charge de la zone de Fondeyre attenante. Dédiée dès le début à la logistique urbaine, celle-ci verra ses premiers bâtiments sortir de terre à la mi-2020. Chronopost Food a également annoncé son installation sur le marché. Il devrait proposer une solution aux restaurateurs toulousains à partir d’un bâtiment de 300 m2.
Ces deux grands projets ne doivent pas masquer le travail en cours dans d’autres marchés de gros. Ceux de Grenoble et de Lille sont historiquement engagés dans l’offre de nouvelles solutions à la distribution urbaine. Montpellier Méditerranée Métropole a aussi réfléchi à jouer le rôle de centre de distribution urbaine (CDU).
Enfin, le marché de Rungis a très largement développé son offre logistique ces deux dernières années. Un nouveau bâtiment pour la distribution du dernier kilomètre devrait voir le jour dans les prochains mois.
Demain, des robots partout ?
Il semble sortir d’un film de science-fiction : le robot livreur de courses de l’entreprise TwinswHeel est actuellement expérimenté par l’enseigne Franprix, dans un magasin du XIIIe arrondissement de Paris. Bardé de capteurs, d’une autonomie de 30 km, il peut livrer jusqu’à 40 kg de courses. Un autre modèle de TwinswHeel, plus robuste (charge jusqu’à 150 kg), pourrait aussi être utilisé pour le réapprovisionnement des stocks en magasin. La livraison « du dernier 100 mètres » fait l’objet d’expérimentations en France : Montpellier Méditerranée Métropole teste des véhicules autonomes pour la livraison de produits frais à des commerçants.