Les défis à relever de Porc Armor Évolution
Renouveler les générations, se renforcer dans les différents segments de marché et répondre à l’enjeu du bien-être animal, tels sont les enjeux du futur pour le groupement porcin.
La bonne orientation du marché a amélioré les résultats de tous les groupements de producteurs de porcs en 2017. Pour autant, les défis du futur restent inchangés pour Porc Armor Évolution (Loudéac, Côtes-d’Armor), numéro 3 du secteur avec 1,9 million de porcs commercialisés l’an passé (576 adhérents). Lors de l’assemblée générale du groupement, mardi 19 juin, ses dirigeants ont rappelé qu’il leur faut continuer d’agir en faveur du renouvellement des générations et de la recherche de nouveaux débouchés. « Un tiers de nos adhérents est âgé de plus de cinquante-cinq ans, explique André Bloc’h, directeur, nous installons actuellement entre huit et dix producteurs par an. C’est trop peu. »
Tous les groupements travaillent à renouveler les hommes, avec plus ou moins de succès. Porc Armor Évolution a un avantage. Une partie de ses éleveurs ont constitué au fil du temps vingt-cinq maternités collectives dans lesquelles sont élevées le tiers des truies du groupement. Ils mutualisent l’activité de naissage pour se concentrer uniquement sur le post-sevrage et l’engraissement. Une organisation qui pourrait inciter plus facilement des éleveurs à rejoindre le groupement. Concernant les débouchés, Porc Armor Évolution travaille sur tous les segments du marché, avec une part grandissante des productions sous contrat avec Herta (45 éleveurs) et Fleury Michon pour sa filière J’aime (une cinquantaine).
Le groupement fournit également des animaux élevés sous cahiers des charges spécifiques (porc Armorique pour l’abattoir Bernard, porc Maggiore pour Abéra dans lequel le groupement a des parts). Enfin, Porc Armor Évolution est conscient qu’il faudra prendre en compte la problématique du bien-être animal qui a fait l’objet d’une table ronde au cours de l’assemblée générale.