Les coopératives laitières militent pour des outils de gestion de crise
Alors que les stocks européens de poudre de lait perturbent les marchés, Coop de France Métiers du lait souhaite que la Commission européenne mette en place des outils de gestion de crise.
Alors que les stocks européens de poudre de lait perturbent les marchés, Coop de France Métiers du lait souhaite que la Commission européenne mette en place des outils de gestion de crise.
Le 12 avril dernier, Phil Hogan, commissaire européen à l’Agriculture, rencontrait des représentants de la filière laitière européenne pour évoquer les pistes de déstockage de la montagne de poudre de lait stockée au niveau européen. À date, un quart de la production annuelle communautaire de poudre de lait écrémé, soit 370 000 tonnes, est encore stocké. « Des solutions existent, comme l’utilisation de ces stocks pour la nutrition animale, portée par l’interprofession. Si l’influence française commence à payer avec un accord franco-allemand élargi à d’autres pays, le chemin est encore long pour convaincre la Commission européenne », a indiqué Damien Lacombe, président de Coop de France Métiers du lait, à l’occasion d’une conférence de presse le 12 avril dernier.
Selon lui, « c’est à la Commission européenne de gérer ce dernier soubresaut de la sortie des quotas laitiers ». « La situation sur les marchés en 2018 en dépend et constitue un préalable indispensable à une remontée significative du prix du lait », a-t-il ajouté. Après la baisse de fin 2017, le beurre repart à la hausse en ce début d’année 2018. « En 2017, les hausses de prix passées sont restées insuffisantes pour compenser l’augmentation du prix du beurre, 20 % en 2017 et 10 % début 2018. Il y a quand même eu une reconnaissance de cette problématique beurre. Mais le déséquilibre des marchés est un problème majeur pour la filière », insiste Damien Lacombe.
À long terme, Coop de France Métiers du lait milite pour la mise en place d’outils de prévention et de gestion de crise afin de gagner en réactivité et en efficacité. Il est question pour la filière de s’adapter aussi à ce nouveau contexte laitier européen, « en préférant agir sur les causes plutôt que de gérer les conséquences ».