Les Biscuits de Mél ont l’art de rester artisanaux
Le spécialiste des biscuits provençaux ne s’équipe qu’au profit du bien-être au travail, surtout pas pour standardiser, affirment ses dirigeants.
Le spécialiste des biscuits provençaux ne s’équipe qu’au profit du bien-être au travail, surtout pas pour standardiser, affirment ses dirigeants.
Comment conserver son âme artisanale quand on emploie 40 personnes et qu’on réalise plus de 5 millions d’euros de chiffre d’affaires ? L’entreprise familiale de l’Hérault CMJ, fabriquant Les Biscuits de Mél, s’y applique toutes les fois qu’il s’agit d’équiper son atelier, et aussi quand le prix des matières premières augmente. C’est ainsi que ses oreillettes du Languedoc, longués de Montpellier, croquants, figuiers et autres spécialités provençales ou méditerranéennes, figurent aux rayons bien portants de la boulangerie. « Les moyens humains sont essentiels et le confort du travail est la priorité dans le choix de nos équipements », insiste Mélanie Morales, fille du patron Yvan Morales et DRH. « Les sols sont refaits fréquemment, nous avons une à deux heures de nettoyage par jour; on lutte contre les pannes qui sont sources de stress, on réduit les postures et les gestes pénibles et nos salariés sont contents de venir travailler », argumente-t-elle. « En 2014, nous avons automatisé certaines tâches, comme l'étiquetage et la fermeture des cartons. Les déplacement vers les machines sont réduits. Nous avons limité les ports de charges de 5 à 2, tout en conservant notre effectif », précise-t-elle. Précision : depuis un an les boîtes de biscuits sont acheminées par un convoyeur afin de réduire les déplacements.
Le travail manuel reste prépondérant : au mélange des ingrédients, à l’ajustage des préformes, au conditionnement… Son frère Matthieu Morales explique de son côté que l’entreprise « prend un peu sur elle quand une matière première augmente en cours d'année ». Il commence à diversifier les circuits de distribution, visant plus particulièrement l’épicerie fine, l’hôtellerie-restauration et, à plus long terme, l’exportation. L’entreprise a mis au point des nouveaux conditionnements, boîtes et sachets, pour prospecter les nouveaux marchés.