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Promotions
L’encadrement à 25 % en volume inquiète

Si les filières se félicitent d’un encadrement des promotions en valeur, la restriction en volume est diversement appréciée. Les filières avicoles et cunicoles craignent une mesure trop brutale aux conséquences néfastes pour les producteurs.

Les volailles label sont aujourd'hui vendues à 40% en promotion selon la CFA.
© DR

Si producteurs et distributeurs se disent plutôt satisfaits de l’encadrement des promotions à 34 % en valeur, l’encadrement en volume suscite des réactions diverses suivant les filières. À compter du 1er mars 2019 (et dans tous les contrats en négociation depuis le 1er décembre), les avantages promotionnels accordés au consommateur pour un produit donné ne devront pas représenter, avant déduction desdits avantages, plus de 25 % : du CA prévisionnel fixé par la convention pour les marques nationales, du volume prévisionnel pour les MDD et des engagements de volume pour les produits agricoles périssables. « L’encadrement des promotions en valeur et en volume va permettre de limiter la perte de profit pour l’ensemble de la filière laitière. Ces avancées devront permettre d’assurer une meilleure valorisation des ventes et la répercussion immédiate de la valeur créée aux coopératives laitières et leurs producteurs », assure Damien Lacombe, président de Coop de France métiers du lait.

Un ton optimiste adopté par l’Ania. « D’un point de vue pratique pour assurer le pilotage de l’encadrement en volume, il conviendra pour les contrats de déterminer les volumes de produit ayant fait l’objet d’un avantage promotionnel et de leur appliquer le prix net facturé et de le comparer au chiffre d'affaires prévisionnel également déterminé en prix net facturé », précise l’association dans sa charte d’engagement.

La limitation pose problème aux productions avicoles

Autre son de cloche dans la filière avicole. « La limitation des promotions à 25 % des volumes pose problème aux productions avicoles et cunicoles», s’inquiétait la Confédération française de l’aviculture (CFA), dès le 3 décembre dans un communiqué, affirmant que l’annonce de la mesure avait déjà des conséquences perverses sur le terrain, avec des contrats revus à la baisse de près de 15 % pour les volailles label (vendues à 40 % en promotion), entraînant « l’allongement des vides sanitaires et donc un manque à gagner pour les éleveurs ».

Le syndicat alertait aussi sur les conséquences néfastes pour la viande de lapin « aujourd’hui vendue à plus de 60 % en promotion ». « La mise en œuvre brutale de l’ordonnance » risque d’être « fatale pour cette filière qui peine déjà à se maintenir dans les rayons », prévenait la CFA.

Une mise en œuvre demandée par paliers

Une inquiétude relayée par l’Autorité de la concurrence. Son avis du 23 novembre souligne que « les produits festifs, saisonniers et certains produits agricoles (fruits et légumes, viande de lapin ou de porc) » sont vendus « en grande partie en promotions ». Et « l’encadrement des promotions pourrait rendre plus difficile des opérations de déstockage ». L’interprofession du foie gras (Cifog) avait demandé, en vain, une mise en œuvre de cette mesure par paliers. « Il est urgent d’attendre et de voir ce qui se passe dans les grandes filières en vue des mises en place pour la saison prochaine », commente Michel Fruchet, président du Cifog. Une opinion partagée par Marc Saulnier, directeur d’Arrivé Auvergne : « il faudrait se donner huit ans pour habituer le consommateur ».

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