Le Saint a vu large à Guipavas
À presque soixante ans, le groupe Le Saint se tourne résolument vers le futur avec ce site moderne aux allures d’aéroport posé le long de la quatre-voies RN 12, entre Brest et Rennes sur la commune de Guipavas, dans le Finistère. Deuxième distributeur en France de fruits et légumes (280 millions d’euros sur un chiffre d’affaires consolidé de 390 millions en 2016), Le Saint va disposer d’un outil de 10 800 m2 et d’un siège social flambant neuf de 4 750 m2. Fini les locaux exigus du site historique de l’entreprise, Bourg-Blanc et ses 6 000 m2 de plateforme logistique. « L’activité devenait trop tendue sur place », résume Denis Le Saint, codirigeant de l’entreprise avec son frère Gérard.
De nouvelles acquisitions imminentes
Le groupe, créé en 1958, affiche une croissance rapide, fruit des opérations de croissance externe réalisées ces dernières années (vingt sociétés à ce jour du nord-ouest au sud-ouest de la France). Il annonçait 320 millions d’euros en 2014 avec 1 200 collaborateurs, il se situe à 390 millions d’euros en 2016 avec 1 500 personnes. Et il ne devrait pas s’arrêter là. Le groupe révélera, le 23 octobre, « de nouvelles acquisitions dans le cadre du salon Serbotel » de Nantes, précise-t-il. Soit quelque trois semaines avant le transfert définitif de l’ensemble de ses activités, prévu le 18 novembre. Ce que le groupe va faire dans sa nouvelle plateforme logistique ? De la logistique, mais en massifiant encore plus ses flux qu’il opère en quasi-totalité au travers de sa propre flotte de 320 camions.
La nouvelle plateforme de Le Saint dispose de vingt-sept portes de réception-expédition le long de sa façade « pour la réception toute la journée et l’expédition entre 22 heures et 3-4 heures du matin », dit Denis Le Saint. Elle répartit ses grands espaces entre une zone d’expédition des fruits et légumes – achetés dans le Finistère et destinés aux sociétés du réseau Le Saint – ; les produits de la mer – achetés sous les criées finistériennes par sa principale filiale dans le secteur (Top Atlantique) ; les produits ultrafrais de la filiale Sodial-le Gall ; et les volumes de fruits et légumes – destinés à ses clients finistériens (Jardin Breton Expédition).
Mais, au vu du développement continu de son réseau, on peut imaginer que toute son activité va rapidement progresser.
Nous disposons de salles de maturation
Le négociant finistérien prévoit également d’améliorer le service rendu à ses clients, par exemple en apportant les produits à la maturité voulue. « Nous disposons de salles de maturation aux températures variant de 4 à 20 °C pour bloquer l’évolution du produit ou le faire mûrir », ajoute Denis Le Saint. Il va également développer ses gammes en fruits et légumes bios. Cette rationalisation logistique préfigure ce que Le Saint devrait réaliser dans la région de Nantes. Il prévoit en effet de construire à terme une plateforme logistique d’environ 8 000 m2 en regroupant sur un même site l’activité de ses deux filiales nantaises spécialisées en fruits et légumes.
Membre du réseau Vivalya
Le groupe Le Saint, fort de vingt sociétés de négoce rachetées ces dernières années, intervient dans vingt-huit départements. Son réseau dispose de 27 585 clients, d’abord de la RHD (46 % de son CA), ensuite de la GMS (43 %) auprès de qui il écoule ses produits sous huit marques différentes. La restauration commerciale et collective, c’est justement l’objet premier de la coopérative Vivalya à laquelle Le Saint adhère depuis 2015. Ce groupement national de professionnels de la sélection et la distribution de fruits, légumes et produits de la mer a pour but « d’assurer une couverture nationale en réponse aux appels d’offres des groupes de restauration », dit Le Saint.