Résultats de l’étude Bionutrinet
Le régime bio plus sain et moins impactant sur l’environnement
« Le régime alimentaire des grands consommateurs de bio est dans son ensemble plus sain au plan nutritionnel, globalement moins impactant pour l’environnement, réduit l’exposition aux pesticides de synthèse mais coûte plus cher à l’achat », voilà ce qu’a montré mi-avril une recherche menée par l’Inra et ses partenaires (1), portant sur plus de 29 000 participants adultes mobilisés dans le cadre du projet français Bionutrinet. Lors de la présentation des résultats, l’Inra rappelait que le Haut Conseil de la Santé publique français a recommandé en 2017-2018 une alimentation plus végétale, en préférant les aliments végétaux à teneur réduite en contaminants, et que l’un des objectifs de santé publique est d’aboutir à au moins 20% d’aliments bio en restauration collective. L’étude révèle que les 20% de participants consommant au moins 50% de bio présentent un indice de masse corporelle moyen de 23,2 kg/m2 contre 27,3 kg/m2 pour les 20% non consommateurs de bio, les premiers ayant par ailleurs un impact sur l’environnement en termes d’émissions de gaz à effets de serre de 3,17 kg CO2 eq/j contre 5,07 Kg CO2 eq/j pour les seconds. Quant à l’exposition aux résidus de pesticides de synthèse par l’alimentation, elle est selon les molécules entre 23 et 100% inférieure pour les grands consommateurs de bio (sauf pour le spinosad et les pyréthrines naturelles autorisés en bio).
(1) Itab, Inserm, Bio Consom’acteurs, CHU Grenoble, Solagro, Cnam, Université Paris13