Le Planet-score sera-t-il choisi par le gouvernement ?
Alors que le rapport officiel du gouvernement sur l’affichage environnemental se fait attendre, les acteurs du Planet-score ont fait le point sur leurs avancées et leurs propositions. Cet indicateur semble d’ailleurs déjà intéresser quelques pays européens.
Alors que le rapport officiel du gouvernement sur l’affichage environnemental se fait attendre, les acteurs du Planet-score ont fait le point sur leurs avancées et leurs propositions. Cet indicateur semble d’ailleurs déjà intéresser quelques pays européens.
Fin décembre 2021, le conseil scientifique rendait son rapport provisoire sur les expérimentations de l’affichage environnemental. Devait s’en suivre dans la foulée le rapport définitif du gouvernement, mais celui-ci se fait attendre.
Les initiateurs de l’affichage Planet-score ont en tout cas fait le point sur ce qu’il propose, mettant en avant une solution transversale pour les filières, une solution prenant en compte les externalités positives, dont l’absence est notamment reprochée à son concurrent l’Eco-score.
Rendre visible les démarches de progrès
L’Institut technique de l’agriculture biologique (Itab), porteuse du projet, rappelle l’enjeu de cet affichage : mettre à disposition « un outil d’information destiné à faire bouger les achats des consommateurs avec pédagogie et crédibilité ». « Cela va mettre certaines filières et systèmes de production sous pression, l’affichage environnemental doit donc rendre visibles les démarches de progrès », insiste Sabine Bonnot, arboricultrice bio dans le Gers et présidente de l’Itab et référente professionnelle du pôle Durabilité.
Le Planet-score est doté d’un socle transversal à toutes les catégories et se base sur l’analyse de cycle de vie et la complète. Il permet des différenciations en inter et en intra-catégories, met en relief les démarches de progrès. L’Itab revendique une méthode transparente avec notamment la mise en ligne du site et soutenue par un certain nombre d’entreprises de plus en plus nombreuses à vouloir « scorer » leurs produits.
Un développement européen en cours
A ce jour plus de 80 entreprises sont en phase de test et 3200 produits sont évalués. « Cette démarche se fait aussi à l’échelle européenne, Lidl en Allemagne et Roski en Espagne viennent de nous rejoindre, mais aussi mondiale, nous discutons notamment avec le Canada et le Brésil », précise Sabine Bonnot, lors d'une conférence de presse le 17 février, « le Planet-score répond vraiment à une demande contre le greenwashing ».
le Planet-score répond vraiment à une demande contre le greenwashing
Des entreprises comme Les 2 Vaches, Nutrition & Santé, Les Fermiers de Loué, Nestlé, Cooperl, mais aussi des distributeurs comme Monoprix sur ses marques de distributeurs ou encore Franprix testent la pertinence de cet affichage. Le déploiement du Planet-score sur les produits commencent à se déployer progressivement.
Quelques exemples de produits "scorés"
Par ailleurs, de nouveaux produits sont en train de passer à la moulinette du Planet-score en crémerie, en boucherie, en fruits et légumes.
L’arbitrage français est attendu pour la fin de l’année 2022 ou début 2023. Tous les scénarios sont ouverts. Toutefois, l’Eco-score, son concurrent, a déjà subi un revers quand Carrefour indique tester désormais le Planet-score.