Le lait Juste et vendéen fait sa place en rayon
La marque a vendu 500 000 bouteilles en dix mois. Son principe d’une meilleure rémunération des producteurs est prêt à être dupliqué.
Le projet Juste et vendéen est « né d’une remise en question », explique Guillaume Voineau, éleveur laitier en Gaec à Beaufou et ancien président des Jeunes Agriculteurs de la Vendée. Face à la crise laitière, lui et quelques autres producteurs du département ont souhaité s’inscrire « plus dans la construction que dans la revendication » en s’inspirant de la démarche C’est qui le patron. Et « recréer du lien entre consommateurs et producteurs en remettant de la valeur au cœur du produit ». Porté par les JA et la FDSEA, leur projet a débouché le 1er juillet 2018 sur la commercialisation de leurs premières bouteilles de lait à l’occasion du départ du Tour de France de Vendée.
En dix mois, 500 000 bouteilles ont été vendues, d’abord dans le réseau des magasins U du département, qui a rapidement adhéré au projet. Le lait Juste et vendéen est depuis peu disponible dans deux supermarchés E.Leclerc vendéens et dans plusieurs supérettes. La restauration collective se montre également intéressée. Le litre est vendu en GMS au prix de 0,98 euro, dont 45 centimes sont reversés au producteur. Les agriculteurs engagés dans la démarche, regroupés dans une SAS, respectent une démarche de progrès sur le bien-être animal et le respect de l’environnement. La transparence et la traçabilité sont assurées par la blockchain via Connecting Food. Une douzaine de producteurs sont collectés par la Coopérative Herbauges, située à Corcoué-sur-Logne (44). Le lait est ensuite transformé par LSDH.
La marque Juste, qui a été déposée, devrait être rapidement déclinée en Vendée sur d’autres produits laitiers, comme le beurre et la crème, des filières comme le miel, plus tard les produits carnés. Elle pourrait aussi avoir un avenir sur d’autres départements.