Produits laitiers
Le lait de vache bio a le vent en poupe
Dans le Grand Ouest, la collecte de lait de vache bio a progressé de 16 % depuis le début de l’année. Certains opérateurs lèvent désormais le pied sur le recrutement de nouveaux producteurs.
Dans le Grand Ouest, la collecte de lait de vache bio a progressé de 16 % depuis le début de l’année. Certains opérateurs lèvent désormais le pied sur le recrutement de nouveaux producteurs.

Le lait de vache bio progresse à grands pas en Bretagne et dans les deux régions limitrophes, les Pays de la Loire et la Normandie. Ce Grand Ouest représente la moitié de la collecte nationale de lait de vache bio (842 millions de litres en 2018). La Bretagne pèse un peu plus de 20 % dans cet ensemble avec 854 fermes laitières fin 2018, selon la Fédération régionale de l’agriculture biologique. Des fermes dont les troupeaux comptent en moyenne 63 vaches laitières contre 68 vaches en conventionnel.
Dans cette grande région, la collecte de lait de vache en bio progresse de 16 % depuis le début de l’année. « C’est une croissance raisonnable parce qu’elle correspond à peu de chose près à la croissance du marché », explique Yannick Auffret, coprésident de la commission bio du Cil-Ouest (Cniel) et responsable de l’approvisionnement en lait du groupe laitier breton Sill.
Les consommateurs plébiscitent de plus en plus les produits laitiers bios. Sur les dix premiers mois de 2018 à l’échelle de la France, la consommation de fromage bio a progressé de 31 %, celle du beurre de 24 %, du lait conditionné de 20 %, de la crème de 17 % et de l’ultrafrais de 15 %. Toutefois, l’équilibre entre l’offre et la demande reste fragile.
Nous accélérerons sur le recrutement à l’automne 2020
En 2018, les opérateurs présents sur le bio – le collecteur Biolait, tous les industriels à l’exception notable de Laïta – se sont interrogés quand ils ont dû gérer une croissance de 30 % de la collecte qui résultait de l’entrée en production d’ex-conventionnels ayant fait le choix, après la crise laitière de 2016, de basculer en bio.
Cette année, certains opérateurs ont levé le pied sur le recrutement de nouveaux producteurs. Mais pas Sill qui transforme 50 millions de litres (Ml) de lait bio dont 20 Ml équivalent lait (crème) achetés auprès de tiers. « Nous accélérerons sur le recrutement quand notre usine de production de produits infantiles de Landivisiau sera opérationnelle à l’automne 2020 », précise Yannick Auffret.
Pour Sill, la bonne valorisation de l’extrait sec du lait nécessite de fabriquer des produits infantiles bios plutôt que de simples poudres de commodité.