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Coopérative
Le groupe vendéen Cavac affiche de solides résultats

Le groupe coopératif Cavac a annoncé des résultats en hausse significative pour son exercice 2017-2018. Sa politique d’investissement et sa stratégie de filières qualité lui donnent les moyens de poursuivre sa croissance.

De gauche à droite, Jacques Bourgeais, directeur général de Cavac, Olivier Joreau, le directeur général adjoint et Jérôme Calleau, président.
© T.G.

Le groupe coopératif vendéen Cavac a présenté des résultats 2017-2018 orientés à la hausse lors de son assemblée générale qui s’est tenue le 14 décembre aux Sables-d’Olonne. Des performances qui témoignent de sa solidité, dans un contexte agricole sans relief particulier ni crise majeure. Le groupe a respecté son plan de marche, les trésoreries des exploitations progressant légèrement en moyenne tandis que ses activités industrielles maintenaient leur croissance. Le chiffre d’affaires net du groupe sur l’exercice, marqué par une bonne collecte de céréales, atteint les 952 millions d’euros (M€), en progression de 6,5 %.

Le groupe a dégagé un résultat net consolidé de 7 M€, contre 5,4 M€ sur l’exercice précédent. À noter que le résultat dégagé par les filiales participe au même niveau que celui de la coopérative à ce résultat, venant conforter le bien-fondé de la stratégie de diversification entamée par Cavac il y a dix ans. Ce résultat prend en compte les 3,1 M€ de remises de fidélité, un montant record, distribués aux sociétaires.

27 millions d’euros investis en 2017-2018

Autre indicateur dans le vert, la capacité d’autofinancement, en progression de 3 M€ à 26,3 M€. Elle permet au groupe de maintenir une politique d’investissement ambitieuse. 27 M€, un niveau record, ont été investis sur le dernier exercice, notamment dans un centre de travail du grain de 38 000 tonnes à Aizenay, un centre de stockage de légumes secs à Mouilleron-le-Captif et l’extension des fonctionnalités de l’usine de fabrication d’aliments de Fougeré. Un site sur lequel sera opérationnel à l’horizon 2020 un nouvel outil de fabrication d’aliments bios, l’usine du Boupère arrivant à saturation.

Les fonds propres ont enfin dépassé la barre des 100 M€, à 104 M€, ce qui « renforce la solidité du groupe et la confiance des partenaires », estime Jacques Bourgeais, directeur général du groupe Cavac.

La contractualisation avec des clients de grande proximité génère de la valeur ajoutée

L’été 2017 a été marqué par une bonne collecte de céréales et oléoprotéagineux, en quantité comme en qualité, à 831 000 tonnes. L’année 2018 devrait se situer autour de 745 000 tonnes, en retrait de 10 %. Dans un contexte de cours en baisse et de marchés grand export aléatoires, le groupe se réjouit d’avoir misé sur « la contractualisation avec des clients de grande proximité, qui génère de la valeur ajoutée pour les sociétaires », rappelle son président Jérôme Calleau. Les filières qualité sont concernées par 65 % de la collecte, une stratégie basée sur la différenciation que l’on retrouve sur la quasi-totalité des productions de la coopérative.

Le pôle végétal dans son ensemble affiche une belle santé. Les récoltes tant en production de semences que de légumes ont été satisfaisantes en rendement comme en qualité. Plus de 4 100 hectares ont été cultivés en légumes en 2017-2018, une surface en hausse de 15 %. La dynamique est particulièrement marquée sur les légumes secs, en lien avec l’appétence des consommateurs pour les protéines végétales et l’origine France.

Pôle animal : des situations contrastées

La situation est plus contrastée pour le pôle animal de Cavac, « un univers complexe et à la rentabilité faible », selon Jérôme Calleau. Ce constat s’impose particulièrement sur les productions bovines, touchées par la décapitalisation. Le groupement Bovineo a commercialisé 127 000 bovins, avec pour la première fois une activité maigre doublant celle des jeunes bovins. Le nombre d’apporteurs s’élève à 2 062 et devrait « se conforter dans les semaines qui viennent dans le contexte de difficultés du groupe Covia à Challans », indique Jérôme Calleau. En porcs, l’année a été marquée par la chute des cours et la transformation du GPP en Porcineo.

Un univers complexe et à la rentabilité faible

La production est faite à 85 % sous signe de qualité. La filière lapins reste en difficulté du fait de la baisse de la consommation. Pour y remédier, la Coopérative de producteurs de lapins du bocage (CPLB) démarre des essais sur une méthode d’élevage alternative, axée sur le bien-être animal, et va mettre en place un cahier des charges bio. Les activités ovines et volailles restent les plus résilientes au plan des marges pour les éleveurs. Pour la première fois, une activité de production de lait de brebis est en gestation. Du côté de Volineo, « les producteurs s’adaptent par davantage de polyvalence, pour gagner en flexibilité et mieux traverser les évolutions de marché », relève Jérôme Calleau.

Le bio représente 10 % de l’activité du groupe

La filière volailles, avec notamment 22 éleveurs en œufs bios aujourd’hui et 36 attendus en 2020, fait preuve d’un grand dynamisme sur le bio. À l’instar de l’ensemble de la coopérative : les activités biologiques dégagent un chiffre d’affaires de 102 M€, contre 85 M€ un an plus tôt, et pèsent 10 % de l’activité du groupe. En céréales, le tonnage bio va passer de 36 000 en 2017 à 75 000 en 2019. Cavac, qui pèse 10 % de la production française, ne sera alors pas loin des 15 %. L’évolution est également parlante en légumes bios (1 200 hectares, +21 %) et en porcs biologiques, avec une production de 20 000 bêtes en 2017-2018. Les filiales Bioporc, Biofournil et Olvac, tournées tout ou partie vers le bio, « permettent d’aller plus loin dans la captation de valeur en transformant les produits », conclut Jacques Bourgeais.

Un pôle agro-industriel renforcé

Les filiales agroalimentaires Bioporc, Biofournil et Olvac ont connu sur le dernier exercice des progressions de leur chiffre d’affaires à respectivement 22,9 M€, 15,6 M€ et 6,1 M€. Cavac a renforcé ce pôle cette année en prenant une participation majoritaire dans deux PME régionales. Les P’tits Amoureux, situé à Ardin (79), réalise un chiffre d’affaires de 3 M€ en biscuiterie pâtisserie. Catel Roc (1,3 M€ de CA) produit de son côté des crêpes et galettes à Treillières (44). Ces deux sociétés vont dynamiser leur production et leur commercialisation de références bios grâce à des mutualisations avec Biofournil. Bioporc, qui valorise chaque semaine 350 porcs bios, multiplie les nouveaux produits. La société va sortir sous sa marque Aim & Bio une gamme de charcuteries sans sel nitrité et de nouvelles références en traiteur snacking.

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