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L’avis d’une école
Le grand jury de l’Isema : « une pépinière d’idées »

Christine Rey, responsable relations entreprises et formation continue de l’Isema.
© DR

Les Marchés Hebdo : L’Isema, école supérieure de commerce agroalimentaire à Avignon, organise chaque année le grand jury des nouveaux produits développés par les étudiants de l’école et ceux du groupe Fim en Normandie. Comment se caractérisent ces projets ?

Christine Rey : Ils mettent particulièrement en avant une étude marketing et un business plan. L’objectif est le même que dans d’autres écoles, c’est de conduire en mode projet l’innovation produit de A à Z. Les équipes sont constituées de trois à cinq élèves. Au fil des mois, ils doivent rechercher des sponsors ou des donneurs de produits, ce qui les rapproche d’entreprises.

LMH : Des entreprises peuvent-elles les solliciter pour conduire un projet d’innovation à leur idée ?

C. R. : C’est à eux de trouver l’idée. Mais il arrive qu’une entreprise leur demande d’être une force de proposition selon un axe donné, et en tenant compte de ses contraintes. L’an dernier une confiserie provençale bien connue a proposé à des étudiants de lui trouver une idée pour s’adresser à un autre segment de clientèle.

LMH : Arrive-t-il que les nouveaux produits des étudiants remarqués lors du grand jury soient produits et mis en marché par des IAA ?

C. R. : On en reste à l’étape pédagogique. La reprise demande un autre travail. Mais les entreprises peuvent accéder à notre liste d’innovations, c’est une pépinière d’idées qu’elles sont libres de cultiver. Les plaquettes sont déposées à l’Inpi (Institut national de la propriété industrielle, ndlr), ce qui n’a pas valeur de brevet. Par correction, elles se doivent de signaler aux auteurs que leur idée les intéresse.

LMH : Les auteurs sont-ils embauchés à l’issue du grand jury ?

C. R. : Non, parce qu’il leur reste un an à accomplir pour arriver au niveau Bac +5. Mais ils peuvent entrer en contrat d’alternance. 60 à 70 % des étudiants de l’Isema sont en alternance chez des grossistes, des distributeurs, dans des entreprises agroalimentaires ou de l’agrofourniture. On peut aussi les prendre en stage long de fin d’études. À la sortie de l’école, le taux de placement est de 98 % dans les trois à quatre mois, les promotions étant de trente à quarante élèves.

LMH : Certains fondent-ils des start-up ?

C. R. : Pas à la sortie de l’école, parce qu’il faut quand même une expérience pour monter son entreprise. Mais il y a une proportion de plus en plus importante d’entrepreneuriat dans une échéance de cinq ans après la sortie.

Propos recueillis par Sylvie Carriat

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