Le Gall muscle son offre de lait UHT bio
La filiale du groupe Sill entend mieux valoriser son lait UHT bio avec des allégations de production durable. Et ce, alors que la collecte est attendue en hausse.
La filiale du groupe Sill entend mieux valoriser son lait UHT bio avec des allégations de production durable. Et ce, alors que la collecte est attendue en hausse.
La laiterie Le Gall, à Quimper, filiale du groupe Sill située à Plouvien (460 M€ de CA dont 55 % dans le lait) affiche ses ambitions régionales dans le lait UHT bio pour qu’il soit le principal débouché de la matière protéique de son lait. « Nous collectons actuellement 23 millions de litres de lait bio auprès de 70 producteurs, mais ne commercialisons que 4 millions de litres de lait UHT bio à marques Le Gall en GMS et Grandeur Nature en RHD, principalement dans le Grand Ouest », explique Frédérick Bourget, directeur de la division produits laitiers de Sill Entreprises. La matière grasse représentant 10 % de ce volume est entièrement valorisée en beurre et crème chez Le Gall. La matière protéique (90 % du litrage), elle, n’est valorisée qu’en partie en lait bio UHT, le reste en poudre de lait et produits infantiles, pas toujours bios. Comment renforcer ses positions sur un marché du lait UHT extrêmement bataillé en prix avec deux leaders incontestés, Lactel et Candia ? Par des allégations de production durable, incontestables aux yeux du consommateur, avec le nom : « le lait bio demi-écrémé de nos éleveurs ». « Nous ne voulons pas nous renforcer sur ce marché par le prix. Nous n’en avons pas les moyens de toute façon », précise le dirigeant.
Les nouvelles briques de lait UHT Le Gall présentent la photo de l’éleveur chez qui le lait a été collecté, font figurer le temps minimum de pâturage des vaches laitières sur l’année (8 mois) et rappellent qu’il provient de fermes familiales situées dans un périmètre de 120 km de la laiterie. Par cette stratégie qui s’accompagnera d’un plan de communication dans les prochains mois, Le Gall anticipe la croissance de sa collecte de lait de vache bio qui devrait atteindre 30 millions de litres d’ici trois à cinq ans en veillant au meilleur équilibre matière.