Céréales
Le coronavirus continue de faire reculer les cours
Si la demande mondiale demeure présente sur le marché des grains, l’actualité sanitaire pèse tout de même sur les cours. Les opérateurs craignent un repli de l’économie mondiale, du fait du coronavirus qui poursuit son expansion en Chine.
Si la demande mondiale demeure présente sur le marché des grains, l’actualité sanitaire pèse tout de même sur les cours. Les opérateurs craignent un repli de l’économie mondiale, du fait du coronavirus qui poursuit son expansion en Chine.
Période du 28 février au 4 février. Alors qu’un certain retour à la normale semble se profiler au niveau des zones portuaires, très gênées ces derniers temps par les grèves d’une partie de leur personnel, les cours des céréales à paille sont cette semaine encore plombées par la progression de l’épidémie de coronavirus. Jusqu'au 3 février, le contrat blé tendre a enchaîné les baisses en clôture du marché à terme parisien Euronext. Une baisse, entraînant avec elle les cours sur le marché physique, qui s’explique par les craintes des opérateurs d’un repli de l’économie mondiale, la Chine étant la première nation touchée par le virus. Places financières et pétrole en première ligne ont ainsi affiché des retraits depuis son apparition.
Pour autant, la demande internationale en grain reste bien présente en blé, comme en orge ou en maïs. On notera ainsi les achats suivants : de 180 000 t de blé à l’Égypte (portant à 720 000 t le volume total exporté vers ce pays depuis le début de la campagne, un niveau non atteint depuis 2014-2015) et celui de 50 000 t d’orge à la Tunisie. Le pays avait par ailleurs, le 28 janvier, fait savoir qu’il préférerait « éviter exceptionnellement "l’origination" (française), bien que celle-ci soit contractuelle et dans l’intérêt des deux parties ». En orge, en revanche, le marché est soutenu par la bonne demande internationale et, notamment, par l’achat de 50 000 t d’orge fourragère par la Tunisie (212,89$/t Caf), en origine optionnelle.
Les cours de l’orge, un temps boudé sur la zone portuaire rouennaise, ont moins reculé qu’en blé tendre, à la faveur des achats saoudien et tunisien, et d’un retour de la demande des fabricants d’aliments du bétail qui le réincorporent en formulation, pour éviter le blé fourrager avec lequel l’écart de prix est trop important actuellement. En maïs aussi, la demande mondiale maintient les cours sur leur niveau de la semaine passée. Comme en orge, l’industrie de la nutrition animale devrait incorporer davantage de maïs au détriment du blé tendre.
Exportations nettement supérieures à l’an passé
D’après les derniers chiffres publiés par la Commission européenne, au 2 février, l’UE a exporté 16,36 Mt de blé, contre 9,89 Mt l’an passé, et 4,34 Mt d’orge, contre 2,88 Mt l’an dernier. En maïs, les importations s’élèvent à 13,02 Mt, contre 14,04 Mt en 2019 à même époque. Notons que la France pourrait battre un record d’exportation cette année, si le mouvement de grève lié à la réforme des retraites ne venait pas à s’amplifier et limiter la capacité exportatrice du pays.