Charcuterie
L’Alsacien Maurer-Tempé en quête d’un repreneur
La chambre commerciale du Tribunal de grande instance de Mulhouse a accordé le 14 mars un nouveau délai à la charcuterie industrielle haut-rhinoise Maurer-Tempé pour tenter de voir comment redresser la barre. D’ici début juillet 2018, elle devra, soit trouver un repreneur, soit privilégier une solution interne sous la forme d’un plan de continuation. Maurer-Tempé est né en 2012 de la reprise de Tempé par son concurrent d’alors Maurer Frères. Les deux entreprises de la région mulhousienne pesaient alors 47 millions d’euros de chiffre d’affaires. Ce dernier a fondu à 34 millions d’euros après restructuration. Toute la production de charcuteries, produits fumés et produits traiteur a été centralisée sur le site de Kingersheim en 2014 avant que le nombre de magasins de vente à la coupe à l’enseigne Maurer ne soit réduit à quatorze. L’unité de production de Maurer-Tempé emploie désormais 149 salariés et son réseau de vente 90 autres. Le numéro deux de la charcuterie alsacienne dirigé par Dominique Bigard, qui faisait l’objet d’une procédure de sauvegarde depuis 2014, a été placé en redressement judiciaire depuis janvier 2018. Il explique ses difficultés par la baisse de la consommation et le rétrécissement de ses marges, mises sous pression à la fois par la hausse de ses matières premières et les exigences de la grande distribution, de loin son principal marché sous marque Tempé ou marques de distributeurs.