Loi Egalim
L’Allier contre le menu végétarien imposé
Le bureau exécutif du conseil départemental de l’Allier s’est prononcé en décembre dernier contre le repas végétarien hebdomadaire dans les cantines scolaires. Tout du moins, contre son instauration obligatoire. « Nous n’avons pas attendu la loi Egalim !, relève le président de l’exécutif Claude Riboulet. Il y a des jours où il y a de l’omelette ou du pâté de pommes de terre, un plat typique de chez nous. Les collèges pourront continuer à proposer ponctuellement comme c’est déjà le cas un menu végétarien, mais l’application systématique, non ». Les élus ont fait le calcul : il y a 14 menus dans une semaine, dont 4 en restauration scolaire. « Si les parents veulent initier leurs enfants à un menu végétarien, c’est de leur responsabilité et ils ont dix repas pour le faire, poursuit le président. En revanche, pour certaines familles modestes, ces quatre repas scolaires sont peut-être l’unique occasion de consommer de la viande ou du poisson. » Autre argument : le soutien à l’économie agricole locale. « 100 % de nos collèges sont en régie directe avec un gestionnaire qui privilégie les produits frais, la qualité et les circuits courts via notre plate-forme Agrilocal03. Or, le tofu en circuit court, je ne connais pas ! » Enfin, proposer un second menu une fois par semaine aux 2/3 des collèges, soit plus de 6 700 élèves, va générer inévitablement un surcoût et du gaspillage alimentaire, a argumenté le conseil départemental de l’Allier.