Lait : les signes de tensions se multiplient
En moyenne au premier trimestre, le prix réel du lait payé à l’éleveur publié par FranceAgriMer se situait 3,8 % au-dessus de son niveau de 2017 et 16,7 % au-dessus de son bas niveau de 2016. Et tout laisse à penser que cette fermeté pourrait durer. Les cours du beurre atteignent chaque semaine de nouveaux sommets, tandis que ceux des poudres se raffermissent lentement, les disponibilités en poudres de lait fraîches étant limitées. Avec les températures froides du premier trimestre, la collecte européenne n’a pas été aussi tonique que prévu, et certains experts estiment que l’été sera chaud, ce qui pourrait limiter les volumes produits tout en accentuant la demande en matières grasses (pour la fabrication de crèmes glacées).
Sur le plan international, on peut noter les menaces sur la production néo-zélandaise du phénomène climatique El Nino qui s’annonce prononcé. Quant aux États-Unis, dont la collecte était en progression au premier trimestre, la hausse des coûts alimentaires pourrait inciter les éleveurs à limiter leur production. Par ailleurs, la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump inquiète les exportateurs.