Lait : la production russe a repris, la demande va suivre
En Russie, pour la première fois en plus d’une décennie, la production laitière a été plus rentable que celles de céréales ou de volaille sur les trois premiers trimestres de 2017, selon l’USDA. Les prix mondiaux élevés de la matière grasse et le renforcement du rouble ont permis aux produits russes d’être compétitifs face aux importations. Dans le même temps, les coûts de production se repliaient, ce qui a incité les fermes laitières à développer leur production. Les 50 premières fermes du pays produisent 4,8 % du lait russes et affichent une croissance qui devrait se prolonger en 2018.
Seule ombre au tableau, la consommation peinait à suivre en 2017. Néanmoins, l’USDA envisage une relance des achats ménages courant 2018 grâce à des prévisions macroéconomiques favorables. Une demande qui pourrait en premier lieu bénéficier aux fromages dont les importations pourraient grimper de 2 % à 235 000 tonnes. La Biélorussie reste le premier fournisseur mais la montée en gamme de la demande profite surtout aux pays européens non cernés par l’embargo comme la Suisse (+60 % sur les sept premiers mois de 2017, à 1210 t) et la Serbie (+7,68 % à 5 176 t).