L'abattoir normand AIM Group en redressement judiciaire
L'abattoir normand AIM Group, accablé par les dettes, a été placé mercredi 4 avril en redressement judiciaire avec une période d'observation de six mois, indique l’AFP citant le tribunal de commerce de Rouen. L'abattoir, spécialisé dans l'abattage de porcs et la découpe, est criblé de dettes, dont principalement 2,1 millions d'euros à l'Ursaaf (2,7 millions d'euros avec les pénalités de retard). Une dette accrue par des loyers impayés à hauteur de 1,7 million. Des loyers qui, depuis le rachat en 2015 « ne sont pas en phase avec le marché », et sont surévalués, selon Sébastien Lafon, représentant des salariés dans la procédure en cours et ancien dirigeant d'AIM. En 2015, après le dépôt de bilan d'AIM et la reprise de ses sites, les Abattoirs Industriels de la Manche avaient perdu la moitié de leurs effectifs, passant de 590 à 276 salariés. Le site d'AIM à Antrain (Ille-et-Vilaine) avait été repris par le groupe breton Chapin-Monfort. L'abattoir de Sainte-Cécile (Manche) avait lui été repris à 66% par une SAS composée de salariés (Abattoir Salarié Solidaires Normandie, ASSN) et la SEM Imagine (45% département de la Manche, 45% région Normandie et 10% Caisse des dépôts et consignations) à 34%. Ils avaient bénéficié de prêts, notamment de
l'Etat (2,5 millions d'euros à un taux d'intérêt de 6,5%) pour relancer l'activité.