Blockchain
« La transparence intéresse » les consommateurs, selon Connecting Food
Connecting Food permet à ses clients de s’ouvrir au grand public en lui fournissant plus d’informations que l’emballage ne peut contenir. Témoignage de General Mills, Grand Moulins de Paris et Daco Bello.
Connecting Food permet à ses clients de s’ouvrir au grand public en lui fournissant plus d’informations que l’emballage ne peut contenir. Témoignage de General Mills, Grand Moulins de Paris et Daco Bello.
Grâce à sa solution de QR code sur l’emballage, Connecting Food offre la possibilité au consommateur d’avoir accès à de nombreuses informations sur le produit sécurisées par la blockchain. Plusieurs entreprises ont fait ce choix d’ouverture vers le grand public et ont pu témoigner, à l’occasion du salon de l’agriculture 2022, de ce que leur apporte cette expérience.
« La transparence des filières intéresse les consommateurs d’aujourd’hui », assure Maxine Roper, co-fondatrice de Connecting Food. « En 2022, 75 % des consommateurs sont prêts à changer de marque si les informations à leur disposition ne leur conviennent pas, contre 39 % en 2016 », ajoute Alain Abitdol, directeur général de Daco Bello, société productrice de fruits secs.
La transparence est devenue un moyen pour les entreprises de se différencier et peut être inclue dans la démarche RSE des acteurs économiques. « Connecting Food est pour nous un tiers de confiance qui valide nos opérations et nos cahiers des charges », se réjouit Claire Madoré, directrice marketing et commerciale des Grand Moulins de Paris. Connecting Food possède une solution de QR code adaptée aux produits en vrac « qui eux aussi doivent être tracés », souligne Maxine Roper.
Se rendre compte qu’il y a des humains derrière les marques
Daco Bello a installé depuis quelques semaines la technologie de la blockchain sur un volume de 400 tonnes d’amandes à l’année, et détaille sur un portail en ligne tout le parcours des fruits, de sa culture aux Etats-Unis jusqu’à son conditionnement en France. « La blockchain nous aide à éduquer le consommateur », indique Alain Abitdol.
« La traçabilité nous permet d’informer le consommateur que tous nos produits sont passés en zéro résidu de pesticide », explique Sophie de Krahe, directrice générale France Portugal Espagne de General Mills. « Nous voulons aussi faire savoir au consommateur notre démarche de réduction de notre consommation d’eau de 20 % grâce à l’imagerie satellite que nous avons déployé il y a plus d’un an. Mais il nous manque des données d’utilisation d’eau et d’ergonomie », détaille-t-elle.
Recherche du côté humain de la production
Si les trois sociétés s’accordent pour dire que les vidéos des agriculteurs sont celles qui intéressent le plus les consommateurs, l’échelon de la transformation n’est pas jugé inintéressant pour autant. « Les autres maillons de la production intéressent eux aussi. Beaucoup de vidéos sur la première transformation sont regardées, notamment au niveau de la vérification de la qualité et de la dégustation », précise Maxine Roper. Les consommateurs sont donc à la recherche du côté humain des production agricoles et agroalimentaires. « Le grand public veut sentir qu’il y a des personnes derrières les marques et les produits », ajoute-t-elle.
Les trois sociétés présentent un objectif commun : enrichir les informations accessibles au fur et à mesure du temps. « Nous voulons étendre cette transparence à nos produits de boulangerie, ambitionne Claire Madoré. Notre contenu est aujourd’hui statique, mais peut-être sera-t-il dynamique demain, avec des variations selon les saisons ». Une multitude de façons de présenter les informations en ligne s’offre ainsi aux sociétés avec la technologie de la blockchain.
Connecting Food est aujourd’hui déployé en Italie, en Espagne et aux Etats-Unis en plus de la France et présente l’ambition d’être dans tous les pays européens.