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Salon
La sécurité des produits, thème central du CFIA

Garantir des produits sûrs, exempts de microbes dangereux, d’allergènes indésirables ou de résidus de biocides ; tel est, plus que jamais, le souci des industriels de l’agroalimentaire. Des solutions se trouveront au CFIA 2018. Les Marchés Hebdo en dresse un panorama non exhaustif.

© Ivan - stock.adobe.com

La contamination de laits infantiles à la salmonelle dans une usine Lactalis est venue rappeler la vulnérabilité de l’industrie alimentaire française aux risques microbiologiques. La sécurité est le thème de l’Usine agroalimentaire du futur au salon CFIA 2018 à Rennes. Il a été choisi il y a un an par le pôle de compétitivité Valorial et Bretagne Développement Innovation, soit longtemps avant l’actualité cinglante de ces derniers mois. Les démonstrations sur le plateau ne porteront pas uniquement sur la sécurité des produits ; elles porteront aussi sur celles des personnes, des procédés et équipements, ainsi que des données informatiques.

La société Diafir fera la démonstration de la détection sur les lignes de production de biocides recueillis dans les eaux de rinçage. Diafir porte le projet collectif d’innovation Delbia (détection en ligne de biocides pour l’industrie agroalimentaire au cours des opérations de rinçage) associant le centre d’expertise Actalia, Adria Développement, l’Anses, Photonics Bretagne (centre de ressources technologiques), Elodys International (bureau d’études spécialiste des performances du nettoyage industriel) ainsi que Sill Entreprises (Société industrielle laitière du Léon).

Traces de biocides au ppm près

La plateforme Spid de Diafir utilise des capteurs au moyen d’infrarouge brevetés. Elle recueille un signal infrarouge qui est analysé par des algorithmes propriétaires. Ces calculs donnent en quelque 20 minutes un résultat de type présence/absence de contaminants. Hugues Tariel, président-directeur général de Diafir, précise que ce système détecte au ppm près des désinfectants à base d’ammonium quaternaire (permettant d’éliminer les salmonelles). Le dispositif est compact. Un volume de 15 cl d’eau de rinçage doit être prélevé. Le bureau d’études Elodys interviendra dans le courant de l’année auprès des installateurs de lignes fluides pour mettre en place la plateforme. Le projet Delbia demande encore à affiner la méthode sur le point de la reconnaissance spécifique des biocides ainsi que des résidus laitiers ou autres.

Micronébulisation de peroxyde d’hydrogène

Autre exposant au CFIA, Sopac présentera de son côté son test rapide (en 15 secondes) in situ de présence microbienne dans les eaux de rinçage. Sa méthode est fondée sur la mesure de l’ATP (adénosine triphosphate), une molécule présente dans les organismes vivants. Le directeur général de Sopac, Xavier Lowenbach, se tiendra sur le stand. « Les IAA sont en recherche de toujours plus de réactivité et de précision, considère-t-il, on veut agir et réagir le plus vite possible. Notre offre s’enrichit chaque année de nouvelles cibles et de tests plus rapides. »

Sopac : « On veut agir et réagir le plus vite possible »

Dans l’environnement des lignes de production, certains équipements craignant l’eau ne sont pas toujours bien nettoyés et peuvent être sources de contaminations. L’exposant Onet, spécialiste du nettoyage et de la désinfection, présentera une nouvelle technologie, la micronébulisation : un brouillard ultra-fin (inférieur au micron contre 8 microns classiquement) pénétrant dans les interstices sans mouiller les surfaces. Molécule employée : le peroxyde d’hydrogène (qui tue entre autres les salmonelles et ne laisse aucun résidu). « Une machine traite jusqu’à 2 000 m3 », fait savoir Philippe Cuenot, responsable du département hygiène agroalimentaire à Onet Propreté et Services. « La mise en service est sécurisée, avec un temps de latence de 15 secondes ; le traitement peut s’enregistrer par RFID », argumente-t-il. Il précise que la méthode a été testée en milieux hospitalier et agroalimentaire. Cette méthode vient compléter la cryogénie, système de nettoyage au peroxyde d’hydrogène ultra-froid qu’emploie Onet dans les équipements craignant l’humidité. Une autre méthode de désinfection à sec est l’ultradiffusion (par le déclenchement d’une cartouche d’un produit), telle que propose LCB Food Safety, également exposant.

Sentinelle HACCP à portée de main

En dehors des techniques, la prévention des risques sanitaires est affaire de gestion. À ce titre, Adria Développement présentera sur le plateau Usine du futur sa version smart de Sentinelle HACCP. L’outil Sentinelle est une base de données actualisée « et individualisable » des dangers chimiques, physiques, microbiologiques et allergènes ; dangers présents dans les matières premières comme les produits finis (plus de 150 dangers sont répertoriés). Jusqu’alors, l’emploi de cette base de données pouvait être fastidieux. L’application présentée sur le plateau Usine du futur se veut beaucoup plus pratique et « intuitive ».

 

A lire également :

=> L'avis de l'Adria : "Impliquer et responsabiliser" les équipes

http://lesmarches.reussir.fr/impliquer-et-responsabiliser-les-equipes

 

 

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