Fièvre aphteuse : un coup dur pour le marché du porc en Allemagne
La cotation du porc a chuté en Allemagne, au déséquilibre du marché s'ajoutant les conséquences du cas de fièvre aphteuse. En France, le prix du porc à Plérin s'est effrité.
La cotation du porc a chuté en Allemagne, au déséquilibre du marché s'ajoutant les conséquences du cas de fièvre aphteuse. En France, le prix du porc à Plérin s'est effrité.
La référence allemande du porc a de nouveau perdu 10 centimes ce 15 janvier, atteignant son plus bas niveau pour un début d’année depuis trois ans. Cette chute s’explique par une offre toujours abondante. Les abattoirs, saturés, peinent à accueillir de nouveaux animaux, entraînant un alourdissement du poids des carcasses ces derniers jours. Parallèlement, la demande s’affaiblit, malgré de bonnes ventes pour les échines et les poitrines. Cette baisse d’intérêt pour le porc en janvier est un phénomène saisonnier qui ralentit traditionnellement l’activité de la filière.
La filière allemande menacée par la fièvre aphteuse
À cela s’ajoute un nouvel obstacle : l’apparition de trois cas de fièvre aphteuse près de Hoppegarten, dans la région de Berlin. Ce problème sanitaire a conduit plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, l’Argentine et la Corée du Sud à imposer des restrictions sur les importations de viande, dont de porc en provenance d’Allemagne. Ces mesures pourraient peser lourdement sur les exportations allemandes, alors que le pays est le quatrième exportateur de porc au sein de l’Union européenne. Face à ces défis, l’Allemagne reste dans l’incertitude quant à sa capacité à écouler des stocks de porc qui continuent de s’accumuler.
« ce cas en Allemagne peut fortement dérégler le marché du porc européen »
Une fièvre aphteuse qui inquiète tous les opérateurs européens, comme le confirme François Valy, président de la Fnp « ce cas en Allemagne peut fortement dérégler le marché du porc européen ».
Légère baisse du prix du porc en France
Cependant le marché du porc français, a quant à lui perdu 0,1 centime/kg seulement, sur son prix de référence ce jeudi 16 janvier 2025, la France a connu sa première baisse depuis le 30 octobre 2024. C’est la forte variabilité des positions entre les acheteurs, qui a causé cette réduction du prix, entrainant un écart significatif de 1,6 centime entre l’enchère la plus haute et l’enchère la plus basse, selon le Marché du porc français. Cependant, le contexte français reste favorable, avec une dynamique d'abattage bien présente.