Projet de loi Alimentation
La lutte contre le gaspillage s’étend à la restauration collective
Si nombre d’établissements de restauration collective se sont déjà engagés dans des démarches de lutte contre le gaspillage alimentaire, les députés ont adopté hier des mesures visant à les généraliser dans le cadre du projet de loi Alimentation. L’article 15 du texte prévoit ainsi d’obliger les opérateurs de la restauration collective à mettre en place une démarche de lutte contre le gaspillage alimentaire. Au préalable chaque opérateur devra réaliser un diagnostic incluant sa politique en matière d’approvisionnement durable. Les députés ont aussi adopté l’extension de l’obligation de dons aux associations d’aide alimentaire, imposée par la loi Garot de février 2016, aux industriels de l’agroalimentaire et à la restauration collective. Une mesure toutefois amendée par Guillaume Garot lui-même qui a proposé de la commission de développement durable une « expérimentation, d’une durée de six mois à compter d’une date fixée par ordonnance » avec des associations volontaires. « Cette expérimentation est nécessaire pour identifier les facteurs de réussite et les freins pour apporter les bonnes réponses sur les plans logistiques et éventuellement réglementaires », est-il écrit dans l’exposé des motifs de l’amendement. Certains opérateurs de la restauration collective pourront se voir imposer de rendre publics leurs engagements en faveur de la lutte contre le gaspillage alimentaire.