La hausse des prix des jeunes bovins et des vaches laitières accélère encore
Les prix des jeunes bovins Viande continuent de progresser et dépassent désormais leurs coûts de production. Les cours des vaches allaitantes sont fermes, sans plus, mais les cotations des vaches accélèrent leur hausse, tirées par un marché européen demandeur.
Après avoir dépassé la barre des 6€/kg en semaine 4, la cotation FranceAgriMer du Jeune Bovin Viande (hors Blondes/Parth), 12-24 mois, U, au stade entrée abattoir, s’affiche en semaine 5 à 6,10 €/kg. Un nouveau record historique battu avec une hausse hebdomadaire de 7 centimes qui est plus prononcée que celles des semaines précédentes (+5 centimes en semaine 4, +4 en semaine 3 et +2 en semaine 2). Même schéma pour le JB R de la même catégorie qui culmine à 5,89 €/kg en hausse de 6 centimes. Désormais, les prix des jeunes bovins sont donc rémunérateurs, car situés au-dessus des coûts de production calculés par l’interprofession. Avec la nuance que nous faisait remarquer la semaine dernière Patrick Bénézit de la FNB « ces coûts de production n’ont pas encore été réactualisés ».
Le marché est moins emballé en vaches allaitantes. Les prix continuent de grignoter quelques centimes, battant donc chaque semaine un nouveau record historique, mais de manière plus mesurée (+8 centimes depuis Noël). Les opérateurs de l’abattage-découpe justifient cette différence de tonalité par un marché intérieur plus calme tandis que l’export, qui absorbe une grande partie de la viande de JB est plus tonique, d’autant plus avec les préparatifs du Ramadan.
Les prix des vaches laitières tirés par le manque d’offre
En vaches laitières, les cours se reprennent nettement aussi, avec une Vache Lait O 3 entrée abattoir à 4,51 €/kg. C’est 8,4 % de plus que l’an dernier même date mais encore 3,1 % de moins qu’à la même période de 2023.
Comparaison des prix des vaches lait en France, en Irlande, en Pologne
Les prix sont tirés par la fermeté dans toute l’Europe. Les cours français ont en effet été pulvérisés par les prix en Irlande et dépassé par les prix polonais. En cause, une demande pour la viande de transformation très forte dans l’UE actuellement.
