Lait
La hausse de la collecte menacée par le Covid-19
Malgré le recul du cheptel laitier, la collecte européenne devrait légèrement progresser en 2020. En face, ralentie par la pandémie de coronavirus, la demande internationale pourrait être plus modérée.
Malgré le recul du cheptel laitier, la collecte européenne devrait légèrement progresser en 2020. En face, ralentie par la pandémie de coronavirus, la demande internationale pourrait être plus modérée.
Relancée lors du second semestre 2019, la collecte française a été en hausse en février pour le 7e mois consécutif (+1,5 %/2019) d’après les sondages hebdomadaires de FranceAgriMer. Les effectifs de génisses pour le renouvellement étant assez faibles, le cheptel laitier pourrait continuer de reculer en 2020. Cependant, les éleveurs pourraient, comme en 2019, mobiliser les réserves de productivité de leur troupeau, de sorte que la collecte française devrait se maintenir à environ 24 milliards de litres selon les prévisions de l’Idele.
Croissance modérée en Europe
Comme en France, la collecte allemande s’affiche aussi en hausse depuis le début de l’année. En semaine 9, elle dépassait même de 1,7 % son niveau de 2019 selon Zentrale Milchmarkt Berichterstattung (ZMB). La baisse du cheptel allemand devrait néanmoins se poursuivre et la production sur l’année 2020 devrait tout au plus se maintenir. Aux Pays-Bas, le cheptel pourrait se stabiliser et permettre une relance de la collecte, tout comme au Royaume-Uni. En Irlande et en Pologne, la production devrait demeurer dynamique. Le cheptel de l’UE à 27 et du Royaume-Uni devrait ainsi reculer de 1,2 à 1,3 % pour atteindre 22,35 millions de vaches fin 2020. La production laitière devrait de son côté progresser entre 0,5 et 1 %.
Ces prévisions pourraient cependant évoluer avec la progression du Covid-19 en Europe. Plus globalement, les effets de la crise sanitaire sur l’économie mondiale seront décisifs puisque la solvabilité de grands importateurs, comme les pays producteurs de pétrole, pourrait se retrouver fragilisée. L’évolution de la collecte dépendra donc de la conjoncture des marchés laitiers et des signaux de prix et de volumes envoyés par les collecteurs.