Biosécurité
[Maj] La grippe aviaire devient « risque modéré » dans de nombreux départements
Dans les départements où le risque de grippe aviaire est « modéré » à compter du 10 mai, les volailles peuvent à nouveau sortir des abris. Mais dans les autres ?
Dans les départements où le risque de grippe aviaire est « modéré » à compter du 10 mai, les volailles peuvent à nouveau sortir des abris. Mais dans les autres ?
Mis à jour le 11 mai à 10h avec des détails sur la vaccination
Alors que l’ensemble du territoire métropolitain était placé en niveau de risque élevé d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) depuis le 5 novembre 2021, la plupart des départements sont désormais en « risque modéré » ; les restrictions de déplacement et l’interdiction de regroupements sont levées. La mise à l’abri des volailles ne reste obligatoire que dans les « zones à risque particulier » à l’égard de l’avifaune sauvage des départements en risque modéré. Ces zones avaient été définies par l’arrêté du 16 mars 2016. « La situation globale s'améliore, le pic est derrière nous », souligne le ministère de l'Agriculture.
19 départements restent en « risque élevé »
Le risque demeure « élevé » dans les départements plus particulièrement touchés par l’IAHP en 2021-2022 ainsi que dans les départements adjacents aux départements où la situation sanitaire est évolutive. Dix-neuf départements sont concernés par ce « risque élevé » : Hautes-Pyrénées (65), Pyrénées Atlantiques (64), Gers (32), Landes (40), Lot-et-Garonne (47), Lot (46), Dordogne (24), Cantal (15), Corrèze (19), Haute-Vienne (87), Vienne (86), Deux-Sèvres (79), Vendée (85), Loire-Atlantique (44), Maine-et-Loire (49), Sarthe (72), Mayenne (53), Ille-et-Vilaine (35), Morbihan (56). « Dans ces départements se trouvent des zones humides particulièrement à risques à cause de l'arrêt des oiseaux migrateurs », détaille le ministère de l'Agriculture.
Repeuplement progressif des zones atteintes
Ce maintien en « risque élevé » n’empêche pas de remettre progressivement en élevage des poussins et des canetons, en raison de l’amélioration de la situation sanitaire. « Dans les Landes, le repeuplement des élevages est en cours », signale le ministère de l’Agriculture. Dans le Grand-Ouest, les nouvelles mises en place d’animaux débuteront de manière sectorisée à compter du 1er juin, si la situation sanitaire reste favorable.
L’étude vaccinale démarre sur les canards
Le 10 mai est aussi la date du démarrage de l’étude vaccinale sur des palmipèdes. Il s’agit d’acquérir des données sur la capacité de deux vaccins candidats à protéger les canards et oies et à limiter l’excrétion et la diffusion du virus. Elle sera conduite sous contrôle de vétérinaires, de l’Ecole nationale vétérinaire de Toulouse, de l’Anses et des services de l’État.
Portant sur deux lots de palmipèdes, l'expérimentation durera six mois pour chaque vaccin étudié. Le cabinet du Ministère de l'agriculture espère obtenir des premiers résultats pour la fin de l'année 2022. Cette étude vaccinale coûtera au total 2,3 millions d'euros. La France profite de sa présidence à la tête de l'UE pour militer pour une stratégie vaccinale à l'échelle européenne.
Dès aujourd'hui, nous lançons une expérimentation vaccinale contre l'influenza aviaire chez les palmipèdes.
— Julien Denormandie (@J_Denormandie) May 10, 2022
Objectif d'ici 2023 : évaluer scientifiquement l’efficacité de la vaccination contre ce virus pour renforcer notre arsenal de protection avec nos partenaires européens. pic.twitter.com/Vp3BxyzXwp