La filière viande reçue à Bercy : un plan de relance élevage à l’été ?
A la suite des différentes polémiques sur l’élevage en France, la filière viande a été reçue par le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, ce 5 juin matin.
A la suite des différentes polémiques sur l’élevage en France, la filière viande a été reçue par le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, ce 5 juin matin.
La filière viande a été reçue ce 5 juin matin par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, à la suite des différentes polémiques qui ont fortement fait réagir la filière.
Le ministre avait comparé dans un tweet la production végétale et la production bovine à l’occasion de l’inauguration de l’outil Happyvore. « Le saviez-vous ? 100g de protéines végétales génèrent de 60 à 90 % de gaz à effet de serre en moins que 100g de protéines animales », a-t-il tweeté, faisant bondir l’ensemble de la filière.
Le saviez-vous ? 100g de protéines végétales génèrent de 60 à 90 % de gaz à effet de serre en moins que 100g de protéines animales.
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) May 17, 2023
Les conclusions du rapport de la cour des comptes ont également été mal accueillies.
« Le secteur est malmené alors qu’il faut rappeler que nous avons un modèle vertueux en France. On oublie beaucoup que l’élevage stocke du carbone et que chaque kg de viande non produit en France viendra de pays lointains qui ne sont pas absolument pas vertueux », tel est le message passé ce matin au ministre.
Après une réunion d’environ une heure et demie, la filière viande espère l’annonce d’un plan de relance de l’élevage à l’été.
« Il nous a indiqué qu’il irait visiter un élevage et un outil de transformation cet été », nous a confié Patrick Bénézit, président de la Fédération nationale bovine. La filière espère que l’annonce se fera à cette occasion. « La moitié du troupeau allaitant français est détenu par des éleveurs de plus de 50 ans. L’enjeu de la rémunération de la filière est primordial pour motiver les installations », a insisté Patrick Bénézit. « Le ministre a également évoqué les investissements nécessaires dans les outils », ajoute Jean-François Guihard, président d’Interbev.
La filière espère également qu’un volet communication fera partie du plan. « Nous n’avons en effet sûrement pas assez communiqué positivement sur l’élevage. Ces dernières semaines, nous étions dans une attitude défensive car nous nous devions de réagir. Nous n’avons pas assez dit ce qu’on fait de bien, ce qui doit aussi amener de la cohérence dans les décisions politiques », estime Patrick Bénézit. Et de citer les accords de libre-échange avec l’Australie, le Mercosur, l’Amérique du Sud, le Canada ou encore le Mexique.